|
|
JEAN-BERNARD POUY |
La Clé Des MensongesAux éditions FOLIOVisitez leur site |
2826Lectures depuisLe jeudi 26 Mars 2009
|
Une lecture de |
Deux gendarmes qui escortent dans un train une jeune fille afin de la présenter devant un juge d’instruction, cela paraît banal en soi. Un des deux gendarmes, près de la retraite et atteint d’envies répétées et urinaires, encore plus banal, n’est-ce pas ? Mais que certains types à l’allure trop honnête pour l’être vraiment, semblent les épier, attendant un moment propice pour effectuer une action quelconque à l'encontre de la jeune femme, alors là, cela devient sérieux et pour le moins bizarre. Mais quelle forme d’action tout d’abord ? Pour la délivrer des griffes des représentants de l’ordre ou au contraire pour l’abattre afin quelle ne puisse pas révéler un secret concernant une affaire politique ? Zapala, ne se pose pas tant de questions, ou s’il se les pose, c’est inconsciemment et dans le feu de la bagarre. Dans le feu, est bien l’expression appropriée car son collègue tombe touché par les balles ennemies. Le gendarme restant et la jeune fille sautent du train, échappant à leurs poursuivants. Commence alors une aventure bizarre, dans laquelle le gendarme jette aux orties trente et quelques années de carrière, une retraite bien méritée, et ce pour un motif dont il serait bien incapable de préciser le pourquoi du comment. Prennent également une place prépondérante dans cette histoire une clef et un transit intestinal qui peut rapporter gros. Lors de la parution de cet ouvrage en Série noire, il y a un peu plus de vingt ans maintenant, j’avais estimé que Jean Bernard Pouy faisait partie de cette jeune génération d’auteurs au talent de conteur indéniable et qui savait se renouveler jusque dans ses références littéraires tout en utilisant un humour à froid. Après n’avoir juré que par Wittgenstein, il citait alors un autre obscur philosophe autrichien du nom d’Arthur Keelt, né de son imagination mais pris au sérieux par des censeurs patentés qui pensent tout connaître et qui gobent la première mouche venue comme la truite d’élevage. Comme si tout cela n’était qu’une immense boutade lancée par un auteur qui ne se prend pas au sérieux, et encore moins les critiques littéraires, ceux qui comme au cinéma, tressent les lauriers (rares) ou jettent l’opprobre (le plus souvent) sur une œuvre pour le simple plaisir de se croire les maîtres de la pensée de tout un chacun, de démolir pour assouvir leur satisfaction personnelle et cacher une certaine médiocrité.
N°2161. Parution décembre 1989. Réimprimé en janvier 1997. 192 pages. Réédition Folio Policier N°543. Parution mars 2009. 192 pages. 5,80€. Ouvre la porte à la vérité ? Deux gendarmes qui escortent dans un train une jeune fille afin de la présenter devant un juge d’instruction, cela paraît banal en soi. Un des deux gendarmes, près de la retraite et atteint d’envies répétées et urinaires, encore plus banal, n’est-ce pas ? Mais que certains types à l’allure trop honnête pour l’être vraiment, semblent les épier, attendant un moment propice pour effectuer une action quelconque à l'encontre de la jeune femme, alors là, cela devient sérieux et pour le moins bizarre. Mais quelle forme d’action tout d’abord ? Pour la délivrer des griffes des représentants de l’ordre ou au contraire pour l’abattre afin quelle ne puisse pas révéler un secret concernant une affaire politique ? Zapala, ne se pose pas tant de questions, ou s’il se les pose, c’est inconsciemment et dans le feu de la bagarre. Dans le feu, est bien l’expression appropriée car son collègue tombe touché par les balles ennemies. Le gendarme restant et la jeune fille sautent du train, échappant à leurs poursuivants. Commence alors une aventure bizarre, dans laquelle le gendarme jette aux orties trente et quelques années de carrière, une retraite bien méritée, et ce pour un motif dont il serait bien incapable de préciser le pourquoi du comment. Prennent également une place prépondérante dans cette histoire une clef et un transit intestinal qui peut rapporter gros. Lors de la parution de cet ouvrage en Série noire, il y a un peu moins de trente ans, j’avais estimé que Jean Bernard Pouy faisait partie de cette jeune génération d’auteurs au talent de conteur indéniable et qui savait se renouveler jusque dans ses références littéraires tout en utilisant un humour à froid. Après n’avoir juré que par Wittgenstein, il citait alors un autre obscur philosophe autrichien du nom d’Arthur Keelt, né de son imagination mais pris au sérieux par des censeurs patentés qui pensent tout connaître et qui gobent la première mouche venue comme la truite d’élevage. Comme si tout cela n’était qu’une immense boutade lancée par un auteur qui ne se prend pas au sérieux, et encore moins les critiques littéraires, ceux qui comme au cinéma, tressent les lauriers (rares) ou jettent l’opprobre (le plus souvent) sur une œuvre pour le simple plaisir de se croire les maîtres de la pensée de tout un chacun, de démolir pour assouvir leur satisfaction personnelle et cacher une certaine médiocrité. |
Autres titres de |