Traduction de Danièle Momont Mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête à Lauren ? Vouloir surprendre son mari Paul à la sortie de son bureau afin de manger ensemble ? Elle croit que les années de vie commune sont aussi complices qu’auparavant ? Elle déchante vite en voyant Paul sortir de la boîte au bras d’une belle blonde et s’engouffrer dans un taxi direction un hôtel de Manhattan. Par dépit, et par attirance aussi, il ne faut pas se leurrer, elle couche un soir avec Scott, un collègue des Stups. Théoriquement elle ne devrait pas être chez elle mais en déplacement, et Paul est lui aussi en rendez-vous en dehors de New-York. Elle a déchiré son billet d’avion et prévu un petit dîner fin avec Scott et leurs ébats se déroulent chez lui. Prétextant une commission, Scott sort et se fait agresser par Paul qui utilise une crosse de golf. Impuissante, Lauren assiste à l’algarade et au départ de Paul qui a remisé le corps dans le coffre de sa voiture. Elle pense que Paul va emmener le blessé dans un hôpital mais le cadavre de Scott est découvert dans le Bronx, le cou troué d’une balle. Elle est chargée de l’enquête, en compagnie de son partenaire Mike, et là, surprise : elle apprend que Scott était marié et père de trois enfants, dont une petite fille autiste. Un témoin a remarqué un homme déposer le corps et donne un signalement de l’individu, la marque de la voiture et d’autres détails dont les particularités physiques. Mais pas celui de la plaque minéralogique qui avait été enlevée. Les collègues de Scott échafaudent des hypothèses, dont celle qui impliquerait les frères Ordonez, des dealers notoires, le signalement de l’aîné correspondant au témoignage. Si les relations entre son mari et elle étaient distendues depuis un certain temps, elle s’acharne à dissimuler les preuves qui pourraient impliquer Paul ainsi qu’à nier les relations téléphoniques qu’elle pouvait avoir eu avec Scott. Elle ne le connaissait que vaguement. Point. Elle découvre Paul complètement ivre dans leur abri de jardin, nu comme un ver. Sauf qu’un ver n’amasse pas près de lui des serviettes souillées de sang et une arme de service appartenant à Scott. Elle subtilise le revolver et le met dans son sac à main afin de mieux s’en débarrasser. Les frères Ordonez sont localisés dans un club de nuit et assistée des collègues de Scott, elle pénètre dans l’antre. Repérée par le videur elle ne doit son salut qu’à la présence d’esprit de Mike. L’aîné des Ordonnez est abattu et elle laisse le revolver de Scott sur place. Les affaires internes, l’équivalent de nos Bœufs carottes, enquêtent sur une possible bavure. Une situation intenable pour Lauren qui se trouve confrontée à deux cataclysmes familiaux : déclarée stérile, elle est enceinte de Paul et dans le même temps son mari lui apprend que la blonde incendiaire l’avait débauché en tout bien tout honneur pour entrer dans son groupe financier, et que le rendez-vous à l’hôtel n’était un simple repas d’affaires.Un titre et un prélude à la Mary Higgins Clark, voilà de quoi rebuter le lecteur qui ne désire pas se plonger dans un roman passe-partout, formaté à l’école américaine. Erreur d’appréciation, James Patterson réussit avec son personnage de femme flic, à accrocher le lecteur, à le captiver et à l’emmener inexorablement dans son sillage. L’écriture est vive, tendue, efficace et la narration ne souffre d’aucun temps mort susceptible d’égarer le lecteur qui souhaite ne pas délayer son esprit dans de vaines considérations. Mais il faut aussi prendre en considération le travail de la traductrice, qui quoique fidèle au texte, ce dont je ne doute point, amène peut-être grâce au choix des mots, des expressions, des tournures de phrases, une sensibilité accrue qui n’existait pas forcément dans la version originelle.
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