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JAMES PATTERSON |
L'été Des MachettesAux éditions POCKETVisitez leur site |
2209Lectures depuisLe mardi 3 Decembre 2008
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Une lecture de |
Avril-mai 1979, à San Dominica, une île paradisiaque des Caraïbes. Des troubles, causant de plusieurs victimes, éclatent en parallèle d’un procès. Un attentat vise un avion à l’atterrissage, faisant exploser l’appareil. Sur la plage de Turtle Bay, un jeune couple de hippies est tué à la machette. Séjournant sur l’île, le président du syndicat des agents de voyages américains est supprimé. On attribue ces actions au colonel Monkey Dred, le guérillero révolutionnaire de l’île. Une sanglante revendication confirme bientôt qu’il est à l’origine de ces crimes. En réalité, cette vaste opération de déstabilisation de San Dominica est organisée par Damian Rose et son épouse Carrie, engagés conjointement par la CIA et la Mafia. Ancien militaire des Forces Spéciales, Peter Macdonald est provisoirement barman dans un hôtel de luxe de San Dominica. À Turtle Bay, en marge du meurtre des jeunes hippies, il a remarqué la présence d’un Blanc armé. Quand il s’adresse au conseiller Campbell, de l’ambassade américaine, celui-ci lui répond qu’il s’agit de simples faits divers. Agent de la CIA, Campbell est parfaitement au courrant de ce qui se trame. Quand Peter contacte les autorités locales, il n‘est pas plus écouté. Bien que les indices soient faussés, le Dr Johnson, chef de la police, essaie pourtant de mener une vraie enquête. Campbell avertit Hill, le patron des services secrets, qu’un témoin gênant, Peter, a repéré Damian Rose. D’autres meurtres à la machette sont commis par Damian Rose et ses sbires. Le mercenaire manipule le colonel Monkey Dred, lui faisant croire à son rêve insurrectionnel. Il lui fournit quelques armes, pour lancer un vrai massacre. Peter et sa compagne Jane sont pourchassés par les tueurs de Damian Rose. Pensant avoir mis la jeune femme à l’abri, Peter tente seul de retrouver le Blanc qu’il a aperçu. Selon leur plan, Carrie Rose a déjà quitté l’île. Malgré les leurres qu’ils ont préparé, son mari Damian aura sans doute plus de difficulté à s’exfiltrer. Ils n’ont aucune confiance dans Campbell et Hill, de la CIA. Bien qu'on assiste à l’exode des vacanciers, il en reste. Un bus de touristes est victime d’un carnage causé par le colonel Dred. Ayant bien compris que la situation lui échappe, le Dr Johnson sympathise avec Peter... “L’été des machettes” fut le premier roman de James Patterson traduit en France. Deux niveaux de lecture sont possibles. On peut considérer qu’il s’agit d’une aventure tropicale et criminelle, riche en rebondissements, en coups tordus, et en meurtres sanguinaires. Mais, au second degré, ce thriller est surtout une comédie sarcastique. L’auteur ironise sur le rôle des services secrets américains dans les magouilles concernant l’Amérique latine et les Caraïbes. Il rappelle les ratages anti-Castro, suggère des alliances entre CIA et mafieux, explique que tous les troubles ont pour fonction d’assurer l’hégémonie des Etats-Unis. Pour souligner ces faits, Patterson utilise l’humour – et la dérision. Car Peter Macdonald n’est qu’un héros dérisoire au milieu d’une fumisterie meurtrière. Un roman palpitant, souriant, très réussi. |