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PASCAL POLISSET |
Cheval Chevaux (revue)Aux éditions DU ROCHERVisitez leur site |
1633Lectures depuisLe mardi 26 Novembre 2008
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Une lecture de |
Une fois n’est pas coutume, saluons ici un article admirablement documenté sur des romans ayant trait au turf : “Le polar : drames sur les hippodromes”. Paru dans la revue semestrielle “Cheval Chevaux” (n°3, automne 2008, aux Éditions du Rocher), il est l’œuvre de Pascal Polisset. Passionné de Littérature policière, grand lecteur, il s’est intéressé aux intrigues tournant autour des courses hippiques. Puisque ces compétitions ont un enjeu financier, il faut s’attendre à des arnaques – ce qui inspira de nombreux auteurs de polars. L’amateur peu éclairé citerait d’emblée le romancier Dick Francis, ancien jockey, un ou deux titres de la Série Noire, et peut-être “À nos chevaux” de Dominique Manotti. Pascal Polisset a déniché, lui, bon nombre de suspenses passionnants. Une des grandes arnaques du turf consiste à faire prendre un cheval pour un autre, sujet que plusieurs auteurs ont décliné de diverses manières. Cavaliers, lads et entraîneurs sont les acteurs de toutes sortes de magouilles et combines, pas toujours couronnées de succès, évidemment. Acheter un jockey ou brider la course d’un cheval ne signifie pas que les escrocs toucheront le pactole. Parier à coup sûr reste un rêve ; polar rime plutôt avec cauchemar. Quant aux chevaux drogués (pour les affaiblir ou, au contraire, les doper), s’agit-il d’invention romanesque ? Pascal Polisset fournit d’excellents exemples, y compris par des auteurs injustement oubliés ou mépriser. Fluide et efficace, la série populaire Sam et Sally (de M.G.Braun) a plusieurs fois abordé le thème du turf. Souvenons-nous aussi de Paul Gerrard, de Jacques Blois, de Michaël Geller, de Georgius, de Fajardie, d’Edgar Wallace, et de bien d’autre auteurs qui ont illustré ce monde particulier des courses hippiques dans de savoureux polars… Outre l’article de Pascal Polisset, retenons dans ce numéro celui de Mayeul Caire, évoquant le cheval dans la littérature générale et le cinéma. Pour le plaisir, il cite des répliques de Michel Audiard (« Quand on n’a pas une santé de cheval, on ne fréquente pas les hippodromes »). Dirigé par Jean-Louis Gouraud, “Cheval Chevaux” présente chroniques, articles et textes rares (dont un d’Hemingway) fort agréables à lire. |