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MARCO PIANELLI |
La Mécanique Du PireAux éditions JIGALVisitez leur site |
453Lectures depuisLe mardi 16 Aout 2022
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Une lecture de |
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Il doit régler une affaire à Paris alors il « monte » à la capitale en bus. Qui est-il ? Un voyageur, un routard post-moderne, le dernier des clochards célestes ? À moins qu’il ne soit un mercenaire égaré, un soldat des causes perdues ? Ou peut-être le justicier de l’ultime recours, l’ange Gabriel échappé de l’enfer, le pourfendeur du Mal, le porte-flingue du Bien ? Mais voilà que le bus croise une voiture arrêtée sur le bas-côté, une voiture en panne devant laquelle une femme patiente… Alors il demande au chauffeur de le déposer là. Et il propose son aide à la femme, mais elle se méfie de ce gaillard à la carrure peu engageante. Alors il s’éloigne, mais elle le rappelle. Et il effectue une réparation de fortune. Et elle lui propose de le conduire jusqu’à la ville la plus proche. Alors il accepte. Mais les deux enfants de la femme, Mathias et Emilie, qui attendaient admiratifs dans la voiture, parlent d’un chauffe-eau en panne, alors il propose de le réparer. Et elle lui propose de passer la nuit dans la maison d’hôte tenue par sa mère, Josette. C’est là qu’elle loge depuis la mort de son époux. Alors il accepte et répare le chauffe-eau. Et il devient le héros des enfants… Mais celui qui s’appelait Paco Sabian et qui maintenant se nomme Mano Lander s’inquiète de la vie de Marie. Lucas, son mari était membre de la BAC 96 et il s’est suicidé après avoir demandé en vain et à de nombreuses reprises une mutation. Depuis la Marie vit dans le dénuement… mais Lander est doté d’un sixième sens, un sens qui pressent la magouille, l’injustice, un sens qui devine le Mal et déterre la pourriture. Et en soldat Lander prend fait et cause pour Marie. Ceux qui ont lu l’opus précédent des aventures éradicatrices, imaginé par Marco Pianelli, le savent, son héros de s’embarrasse pas de décorum, il frappe et frappe fort, très fort. Les autres, ceux qui ignorent tout de ce rejeton digne des « Expendables »,auront le plaisir de découvrir un polar nerveux où les chapitres s’enchainent tels des raides d’aviation, les paragraphes crépitent telles des rafales de kalachnikovs, les phrases nominales explosent telles des grenades et les mots percutent tels des coups de poing dans la gueule. Alors qu’avec Agatha Christie le sordide se mariait à l’urbanité, avec Marco Pianelli ce même sordide se conjugue à l’arme lourde. |
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