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RENE POUPON |
L’assassinat De M. MagreAux éditions FERENCZI |
323Lectures depuisLe samedi 1 Novembre 2020
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Une lecture de |
Collection Mon Roman Policier illustré N°80. Editions J. Ferenczi et fils. Parution 3e trimestre 1948. 32 pages. Il faut savoir lire une carte aux trésors… Le cadavre qui gît dans le hall, devant la porte d’entrée d’un petit immeuble, n’intéresse guère l’inspecteur Lebreton. Il s’agit d’un dommage collatéral, car un autre corps l’attend au premier étage, celui de monsieur Magre, un diamantaire. Un petit homme replet, M. Paillot, courtier en pierres précieuses, ami et client de Magre, a découvert le cadavre. L’inspecteur effectue les premières constatations et ramasse un petit étui de cuivre blond, une douille. Le coffre-fort n’a pas été fracturé, et un trousseau de petites clés pend encore à la serrure. L’intérieur est examiné et le courtier sort d’une pochette quelques pierres finement taillées. Tout y est, rien n’a été dérobé. Survient alors Raoul, le fils du diamantaire, qui possède un alibi en béton, armé naturellement, puisqu’il était en bonne compagnie à Montmartre dans un bar et un cabaret. Pour preuve, il possède encore les tickets de réservation. Raoul est un noctambule qui dépense son argent, et celui de son père, en fêtes et beuveries. Il précise immédiatement la provenance de la douille ramassée par l’inspecteur, un 7,63 tiré par un pistolet Mauser légalement introuvable en France. Devant l’étonnement de l’inspecteur, il explique que non seulement il est adepte de la Saint-Hubert, qu’il est champion de tir et qu’à la guerre il n’a jamais loupé sa cible. Raoul est écarté provisoirement de la liste des suspects, il faut donc aller voir ailleurs. Puis le jeune homme se rend chez Paillot, rencontrer Lily, la fille du courtier. Ils se connaissent bien, étant presque fiancés. Mais Lily se plaint que le jeune homme la délaisse. Pour l’heure il a d’autres chats à fouetter, car il veut lui aussi enquêter sur ce meurtre. Il sait que son père avait engagé des tractations pour acquérir un terrain en Afrique qui recèle un gisement important de gemmes précieuses. Mais d’autres personnes, des diamantaires étrangers, sont eux aussi intéressés. La carte de l’emplacement de ce terrain a été dérobée. Mais une carte factice, ne comportant aucun nom, un calque. C’est grâce à un planisphère collé sur un mur de l’appartement que sera dévoilé l’endroit du gisement. Une carte aux trésors, en quelque sorte.
Agréable à lire, ce court roman est simple dans sa conception, et l’intrigue est rondement menée. Toutefois, l’épilogue réserve quelques surprises, qu’il m’est difficile de préciser, sinon tout le charme du roman serait évaporé. Disons que l’histoire ne se termine pas dans la joie et la bonne humeur. René Poupon fut l’un des plus importants prosateurs des éditions Ferenczi, livrant de nombreux fascicules et petits romans sous divers pseudonymes : Pierre Chatel, R. Pol Dry, René Paul Noêl, René Paul Poupon, R. René Poupon, Léopold Remon, Louis Remon, Eric Ruthless. Voir ci-dessous un portrait de l’auteur. http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2018/06/poupon-rene-un-portrait.html
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