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MAURICE PERISSET |
Le Ciel S’est Habillé De DeuilAux éditions HERME |
501Lectures depuisLe vendredi 25 Juillet 2020
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Une lecture de |
Collection Suspense. Editions Hermé. Parution 1er avril 1991. 270 pages. ISBN : 978-2866651398 C’est quoi la couleur du deuil, déjà ? A la suite d’une petite annonce, Fabien Duparc, aux ambitions littéraires incontestables mais pas encore exploitées, Fabien Duparc est engagé comme secrétaire par Gabriel Génébuzin. Depuis une dizaine d’années, Génébuzin vit dans une grande villa provençale, retranché du monde. A la mort de sa femme, il a abandonné les fastes et réunions littéraires de la Capitale. Cependant les rééditions de ses œuvres ont toujours autant de succès. Fabien est chargé de mettre de l’ordre dans ses papiers, de les classer et d’aménager au propre ses souvenirs, ses mémoires. Mais Fabien ne s’est pas présenté par hasard chez le célèbre romancier à la retraite. Cette annonce était une opportunité qu’il a su exploiter. Le jeune homme fouille, cherche, en quête d’une vérité sur ses antécédents et ceux de l’écrivain. Outre Agathe, la gouvernante, et Félix, le chauffeur, un autre personnage, Cyril, le neveu du grand homme, vit dans cette maison isolée. Soi-disant en vacances. Mais qui est également à la recherche d’une vérité sur son passé. De petits faits tangibles rompent la monotonie du temps qui s’écoule. Le sac de Fabien est fouillé ; en pleine nuit un individu farfouille dans sa chambre ; Génébuzin disparaît mystérieusement pendant quelques jours ; ses livres sont abondamment annotés et les papiers que Fabien trie ne semblent pas tous écrits de la même main. En brûlant des archives dans la cheminée, Génébuzin manque mettre le feu à la villa.
Dans ce suspense habilement agencé, Maurice Périsset griffe au passage certaines pratiques éditoriales et exploite une affaire qui alimenta quelques années auparavant les coulisses littéraires. Une affaire qui mit aux prises une brave dame de province et un intellectuel célèbre. Uns histoire qui connut un certain retentissement mais ce n’est pas un cas isolé. Cependant, à la lecture de ce roman, j’ai ressenti comme un décalage entre le début et la fin. D’ailleurs si l’on s’en réfère à certains événements décrits dans ce roman, l’action devrait se situer en 1973/1974. De là à supposer que Maurice Périsset avait commencé à rédiger ce roman à cette époque, et que, pour une raison ou une autre, il l’a remisé dans un tiroir et l’a complété ultérieurement, il n’y a qu’un pas. A moins qu’il s’agisse d’une réédition mais rien dans mes recherches bibliographiques ne corrobore ces suppositions. Une fois de plus j’ai été envoûté par l’écriture sobre et émotionnelle de Maurice Périsset. Un univers intimiste qui se déroule quasiment en lieu clos, dénué de scènes de violence et d’érotisme, tant pis pour les mateurs amateurs. Ce qui prouve qu’un véritable écrivain, qu’un auteur comme Maurice Périsset peut accrocher le lecteur, le tenir en haleine sans utiliser d’artifices, de subterfuges. |
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