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PIERRE PELOT |
Une Autre Saison Comme Le PrintempsAux éditions DENOELVisitez leur site |
619Lectures depuisLe mardi 22 Avril 2020
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Une lecture de |
Collection Présences. Editions Denoël. Parution janvier 1995. 250 pages ISBN : 9782207243299 Le printemps est arrivé, sors de ta maison… Michel Fugain Invité d'honneur du festival du cinéma et du roman noir de Metz, Dorall Keepsake se trouve à son corps défendant plongé dans une aventure qu'il aurait pu imaginer à son héros. Français, Keepsake, de son vrai nom François Doralli, tout comme son héros, est installé depuis des années aux Etats-Unis, où il est reconnu comme auteur à succès et comme scénariste. Cette incursion sur le sol qui l'a vu naître, et précisément vers le 17 novembre, une date fatidique dans son existence, Keepsake la ressent comme un pied de nez au sort, un défi. Un soir, alors qu'il ingurgite consciencieusement des gin-tonic, il est quasiment enlevé par un inconnu lequel pense que Keepsake, considéré comme le spécialiste littéraire des disparitions, est seul capable de pouvoir mener à bien une enquête. Malgré ses dénégations, Keepsake est mis en présence d'Elisa, une jeune femme qu'il a connu dans sa jeunesse. Nathaniel, l'enfant de celle-ci, a disparu. Malgré le mot que l'enfant a posté d'un petit village du Jura, et dans lequel il promet de revenir, tout laisse supposer qu'il s'agit d'un kidnapping. Elisa ne peut recourir à la police et Keepsake, contraint et forcé, se lance sur les traces du gamin. Ce qu'il découvre l'encourage à persévérer : Nathaniel fait du stop en compagnie d'un homme qu'il appelle papa...
Dés le premier chapitre le lecteur sent où veut l'entraîner Pierre Pelot, une scène confortée par d'autres éléments disséminés au cours de l'histoire. Cependant Pierre Pelot ne raconte pas une banale histoire de revenants, il tisse autour de ses personnages une intrigue plus complexe et Keepsake lui-même se retrouve plongé dans un double cauchemar. A son habitude Pierre Pelot préfère aux grondements de la ville, le charme tranquille et vénéneux de la campagne. Il nous donne le ton dès la première ligne: Avant, les prés descendaient en pente douce jusqu'à la rivière, en dessous de la maison. Un roman sobre, sans effets grandiloquents, dont la force tranquille et inquiétante se nourrit de l'atmosphère et prend pour postulat : que peut faire l'amour en face de la mort ?
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