les brouillards de la butte de Patrick PECHEROT


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PATRICK PECHEROT

Les Brouillards De La Butte


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Patrick PECHEROT




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Série Noire N°2606. Editions Gallimard. Parution 2 mars 2001. 224 pages.

ISBN : 9782070499700

Grand Prix de Littérature Policière 2002.

Réimpression Série Noire Parution 18 février 2003.

Rééditions : Folio Policier n°405. février 2006.

Folio Policier n°744. octobre 2014.

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreuxLes ailes des moulins protègent les amoureux…

Jeune provincial monté à Paris avec l’espoir de devenir un poète, Pipette, ainsi nommé parce qu’il s’est acheté une bouffarde ce qui lui donne une contenance, Pipette s’est abouché avec quelques anarchistes.

En compagnie de Cottet, Raymond et Lebœuf, il s’introduit dans une maison bourgeoise de l’avenue Junot. Lebœuf, lutteur de foire tout en muscles, soulève le coffre-fort, puis à l’aide d’un bon petit diable le transporte jusqu’au camion puis direction chez lui. Un entrepôt véritable caverne d’Ali-Baba car il exerce également le métier de chiffonnier. Seulement, alors qu’ils s’attendaient à trouver de l’argent, de l’or, des bijoux, le coffre ne contient qu’un cadavre !

Le visage du mort n’est pas inconnu à Pipette qui bientôt reconnait un des fouineurs, un pisse-copie travaillant pour Le cri de Paris, une gazette spécialisée dans les affaires croustillantes, s’attachant aux frasques de financiers, de vieilles comtesses ou de gigolos. Lui-même fournit parfois des papiers pour Meunier, le directeur de ce torchon, comme il l’appelle.

Il s’agit probablement de la vengeance d’un personnage qui ne voulait pas voir publiée une affaire malodorante jetée en pâture aux affamés de lectures triviales. Un chantage qui aurait mal tourné.

Pipette va donc, en compagnie de Leboeuf qui l’a pris sous son aile rechercher le coupable et ses pas le ramènent avenue Junot où il fait la connaissance de la servante du manoir, Pauline, une Parisienne (d’habitude ce sont des Bretonnes exilées qui servent de bonniches) qui n’a pas froid aux yeux. Madame est en vacances à Trouville, quant à Monsieur de Klercq, il n’est pas là mais doit revenir. Elle en profite pour aller au cinéma et c’est dans la fille d’attente qu’il l’aborde.

Grâce à cette charmante et peu effarouchée Pauline, Pipette peut visiter l’hôtel particulier mais ses premières investigations ne donnent pas grand-chose. Ses pérégrinations l’emmènent à découvrir que le comte de Klercq est plus ou moins apparenté à quelques industriels œuvrant dans la fonderie et la métallurgie, cinq industriels ayant racheté avec l’aval du gouvernement et des passe-droits généreusement octroyés les biens allemands situés en Alsace et surtout en Lorraine.

Pipette se présente comme détective privé, et au cours de ses déambulations, ponctuées de nombreuses stations et arrêts dans les cafés du quartier, dont La Vache enragée, fait la connaissance d’André Breton auprès de qui il découvre le surréalisme. Et André Breton lui servira accessoirement d’accompagnateur lors d’une visite nocturne au cimetière Montmartre. Il sera également à l’origine de son nom, un raccourci d’un héros de roman qui devient Burma.

Véritable hommage à Léo Malet et à Nestor Burma, ce roman est une parodie dans l’esprit, dans le fond, voire dans la forme, de la série des Nouveaux Mystères de Paris.

En effet, Patrick Pécherot nous restitue une ambiance, une atmosphère du Paris de la fin des années 1920 avec en fil rouge l’affaire Sacco et Vanzetti qui fit grand bruit à cette époque et dont Joan Baez en écrivit une chanson. L’auteur a lu non seulement l’œuvre de Léo Malet pour s’en imprégner, ainsi que sa biographie, mais il s’est inspiré d’œuvres de l’époque dus à Roland Dorgelès, Maurice Hallé, qui figure dans ce roman, et de quelques autres.

Rédigé comme un exercice de style, ce roman permet de découvrir un arrondissement parisien, même si parfois cela déborde un peu, le fameux XVIIIe dont la cloche meringuée domine les quartiers populaires comme la Goutte d’or, Pigalle, le cimetière Montmartre, tous quartiers qui m’ont flanqué un petit goût de nostalgie puisque j’y ai habité et travaillé au début des années 1970. Donc il prend une ampleur que ne ressentiront peut-être pas tous les lecteurs, avec les baraques foraines par exemple du côté du boulevard de Clichy, Pigalle et la célèbre chanson interprétée par Georges Ulmer (Un p´tit jet d´eau, Un´ station de métro, Entourée de bistrots, Pigalle…). Le combat des lutteurs qui préfigurait le catch dont justement le temple fut l’Elysée-Montmartre. Outre André Breton qui prend une part active dans cette intrigue, d’autres personnages connus évoluent fournissant un cachet de réalisme.

Bien évidemment, le hasard et les coïncidences jouent pour beaucoup pour la résolution de l’intrigue, mais comme m’avait dit Léo Malet en 1982 lorsque je l’avais rencontré à Reims, les coïncidences sont le sel des intrigues.

J’avais toujours admiré la faculté qu’avaient les femmes des feuilletons à s’éclipser d’un embarras n tournant de l’œil.

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