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ANNE PERRY |
Un Noël à JérusalemAux éditions 10/18Visitez leur site |
1011Lectures depuisLe vendredi 23 Novembre 2018
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Une lecture de |
Issue de l’aristocratie, Vespasia Cumming-Gould a connu une vie trépidante. Elle est aujourd’hui mariée à Lord Narraway. Il dirigea naguère la Spécial Branch de la police anglaise, et siège désormais à la Chambre des Lords. On le consulte encore pour des dossiers sensibles. Mais, en ce mois de décembre 1900, le couple est en vacances. Lord Narraway a offert à sa femme un voyage en Palestine. Ce territoire est ponctuellement l’objet de tensions, étant revendiqué autant par les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens. Plus que la religion, c’est la découverte de ces sites historiques qui intéresse Vespasia. Elle est plus sûrement attachée aux images symboliques – relatives aux Rois Mages et à la naissance du Christ – que dans une forte piété. À son hôtel de Jaffa, le couple sympathise avec un vieux monsieur, grand voyageur ayant apprécié les multiples destinations qu’il a explorées. L’homme reste anonyme. Dès le lendemain, il est retrouvé égorgé dans sa chambre d’hôtel. Il a eu le temps de transmettre à Narraway un mystérieux document. Il s’agit d’un “morceau de parchemin d’une extrême finesse et aux bords irréguliers.” Dans un message, il donne mission au couple d’apporter ce parchemin avant la veille de Noël à Jérusalem. La Maison du Pain, dans la Via Dolorosa, telle est l’adresse où ils doivent se rendre. Le couple ne sachant son nom, ils nomment le défunt Balthazar – car il leur fait pense à un des Rois Mages ayant suivi l’Etoile – selon les écrits religieux. Le couple a compris que le danger plane autour d’eux, ce qui est confirmé quand leur fiacre est attaqué, en chemin vers la gare. La menace porte un nom : Le Guetteur, mais n’est encore qu’une ombre. Dans le train pour Jérusalem, Vespasia et Lord Narraway font la connaissance d’un mystérieux personnage, se faisant appeler Benedict. Il possède le deuxième tiers du parchemin, mais ne sait pas forcément qui détient la dernière partie du document. Il reste aussi nébuleux que le fut “Balthazar” sur les motivations profondes de son périple en Terre Sainte. Durant le trajet en train, ponctué de retard, le trio est à nouveau agressé mais réussit à se défaire des sbires en question. Vespasia s’interroge sur la nécessité de poursuivre, de trouver cette Maison du Pain quand ils seront à Jérusalem… (Extrait) “Faisait-il ce voyage pour elle, ou également pour lui ? Depuis le meurtre de Balthazar, il voulait tenir sa promesse. Mais avant cela ? Avait-ce été un cadeau, parce que c’était une idée charmante et pleine de fantaisie ? Ou bien y allait-il aussi pour lui ? Vespasia avait fréquenté l’église de temps à autre tout au long de sa vie. Ce n’est pas qu’elle ne croyait pas en une religion, mais ce n’est pas la même chose que d’avoir la foi. C’était plus par précaution, au cas où ce serait vrai. La véritable foi exigeait de changer, d’être fidèle et elle avait un coût. Tôt ou tard, elle réclamerait de consentir à tel ou tel sacrifice, lequel pourrait être très lourd.” Chaque année, Anne Perry propose à ses lecteurs fidèles un "conte de Noël" inédit, dans un contexte historique – l’univers du 19e siècle qu’elle utilise dans ses romans. Ces histoires annuelles sont un moyen de décrire le monde d’alors, au-delà des frontières britanniques. Évidemment, évoquer Noël et situer une intrigue en Palestine et à Jérusalem ne peut pas être absolument neutre. Néanmoins, ce n’est pas la situation géopolitique qui prime ici, même si elle est présente en filigrane, mais plutôt la spiritualité et les symboles que les Chrétiens (et autres religions) attachent à ces territoires. Les héros évoluent dans une ambiance d’incertitude, de mystère, de bon aloi. Un voyage de Noël pas aussi calme que prévu pour Vespasia et son mari !
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