|
|
PIERRE PELOT |
Les Caïmans Sont Des Gens Comme Les AutresAux éditions DENOELVisitez leur site |
1342Lectures depuisLe lundi 1 Decembre 2014
|
Une lecture de |
Parution le 14 mars 1996. 224 pages. 15,00€. Et les sacs à main aussi.... Bon anniversaire à Pierre Pelot, né le 13 novembre 1945 En forçant un barrage d'agriculteurs la voiture du conseiller général Maxime Tarot-Fortin a été arrosée de purin. Il s'arrête dans un petit village. La station-service garage est fermée faute de clients. Seul le bar est ouvert. L'unique consommateur, Martin, un obsédé des femmes, emmène le politicien chez son grand-père qui tient un hôtel. De construction style New-Orléans, l'établissement est désert, situé trop loin de l'autoroute et des touristes de passage. Après une nuit de stupre et d'alcool en compagnie de Joani, la mère de Martin qui attend depuis quinze ans le retour de son mari disparu, Tarot fait le tour de l'habitation. Il visite la serre attenante à l'hôtel. Au milieu d'une végétation luxuriante et exotique, il trouve Caron, le propriétaire, donnant à manger à ses caïmans. Deux tueurs repèrent la voiture de Tarot à la station-essence. Ils tuent la serveuse puis son mari après que celui-ci ait fini de laver le véhicule. Puis ils se rendent à l'hôtel se faisant passer pour des clients. Caron sent que leur arrivée coïncide avec celle de Tarot qui lui a avoué qu'il était en cavale, d'autres détails corroborant cette intuition. Leur intention dévoilée, les deux tueurs pourchassent la famille Caron et le conseiller jusque dans la serre. Ils sont pris en tenaille et, blessés, servent de pâture aux caïmans. C'est le moment des confidences. Martin, dont la libido s'est développée lors de contacts incestueux, a pris des photos de sa mère copulant avec Tarot. Un atavisme puisque son père fixait sur pellicule les ébats de Joani avec des clients de passage, dans le but d'exercer un chantage lucratif. Jusqu'au jour où le père de Martin a fini dans les entrailles des sauriens.
Inspiré d'une pièce de théâtre coécrite par Pierre Pelot et Christian Rauth, jouée à Paris en 1993, ce roman reflète tout l'univers noir de Pierre Pelot situé une fois de plus au cœur de sa région de prédilection, les Vosges. Tout en dénonçant en filigrane les affaires de corruption politique, il met en scène des personnages à moitié déjantés, ersatz des protagonistes de "Noires racines" ou encore de "L'été en pente douce", entre autres. Ils sont tous atteints d'un brin de folie, qu'ils entretiennent consciemment ou non, de Janisette, la serveuse aguicheuse, aux tueurs, le négatif des Blues Brothers, en passant par les membres de la famille Caron, qui puisent dans leurs fantasmes la volonté de vivre, ou de survivre. |
Autres titres de |