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ALAIN PAGE

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Alain PAGE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Cahier de 8 pages de photos extraites du film. Collection Un roman, un film culte.

Vous avez aimé le film ? vous lirez le livre !

Vous ne connaissez pas le film ? Découvrez le roman !

Qui de l'œuf ou de la poule... Eternelle question. Le tournage de ce film débuta le 19 août 1968 pour se finir vers la mi-octobre de la même année et il est sorti sur les écrans en janvier 1969. Le roman lui est paru en 1969 aux éditions Raoul Solar sous le même titre avec comme nom d'auteur le même que celui qui écrivit le scénario : Jean-Emmanuel Conil. Qui connaissait à l'époque ce scénariste romancier ? Dire personne serait peut-être faire injure à ce romancier qui possédait déjà à son actif une centaine de romans. Mais il est vrai qu'il était plus connu sous son nom d'emprunt d'Alain Page, un des auteurs phares des éditions Fleuve Noir, dans les collection L'Aventurier (14 titres), Espionnage avec son personnage récurrent de Calonne (40 titres), et Spécial Police (39 titres), et ce jusqu'en 1972. Sans oublier 4 romans d'espionnage aux éditions de l'Arabesque à la fin des années 50 sous l'alias d'Alain Ray. Donc Jean-Emmanuel Conil, signant sous son véritable patronyme, souhaitait peut-être changer d'image de marque, de tourner la page, de se distancier du Fleuve Noir afin d'entamer une nouvelle carrière, mais ce ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau. Le nom d'Alain Page lui colle trop à la peau. D'autres romans suivront chez divers éditeurs, dont le célèbre Tchao Pantin, que Claude Berry adaptera au cinéma en 1983. Et ces deux romans, La Piscine et Tchao Pantin, ont totalement occulté l'œuvre d'Alain Page, à son grand regret. Comme il me l'a expliqué dans un entretien que vous pouvez retrouver ici.

Tous les ingrédients sont là pour se croire plongé dans un vaudeville mais c'est un drame qui se joue. Deux couples évoluent dans cette histoire, deux hommes et deux femmes. Mais il existe toutefois une différence.

Riche, jeune et beau, Jean-Claude rêvasse au bord de la piscine de sa propriété située sur les hauteurs de Saint-Tropez. Sa fortune, il l'a obtenue en héritage et il la gère en dilettante. Depuis trois ans il vit avec Marianne, sa compagne, sa concubine, sa maîtresse. A Saint-Tropez, tout le monde appelle Marianne madame Leroy, mais à Paris chacun possède son appartement. Prélassement donc auprès de la piscine, avec verre d'alcool et glaçons à portée de main et cigarette sur cigarette, afin de tuer le temps. Marianne arrive, sensuelle, les deux amants se jaugent puis entament ce qui pourrait être une sieste crapuleuse sous le soleil, accompagnée du chant des oiseaux et du crissement des cigales.

Marianne lui annonce que Harry va bientôt arriver, accompagné de sa fille. Jean-Claude se souvient bien de Pénélope, une adolescente en bouton, d'acné. Une gamine falote. Soudain des coups de klaxon déchirent l'air et les séparent alors que les travaux d'approche allaient se concrétiser. C'est Harry qui arrive, débordant d'énergie comme à son habitude accompagnée d'une sublime jeune fille.

Harry c'est un vieux copain, un peu fauché, beaucoup désinvolte, séducteur impénitent qui change de maîtresses, toujours des jeunes filles, plus vite qu'il change de draps. Harry, c'est aussi l'ex de Marianne, son amant avant de faire la connaissance de Jean-Claude. Leur séparation n'a pas entamé leur amitié, d'ailleurs c'est Marianne qui a invité Harry.

Si Jean-Claude n'apprécie guère cette intrusion dans une intimité distendue, il est subjugué par cette jeune fille qui a perdu ses boutons et ne demande qu'à éclore. Car il s'agit bien de Pénélope, qui ne voit son père que deux ou trois fois dans l'année, qui se dresse devant lui. Le drame couve sous la chaleur du soleil, l'atmosphère est étouffante, les verres les bienvenus. Et la fleur de Pénélope va se faner au contact de Jean-Claude.

Harry est un fêtard, et c'est en rentrant légèrement éméché une nuit d'un club chic du port, qu'il va apprendre que sa fille, qu'il délaisse il faut en convenir, n'est plus une jeune fille. Comme une provocation de Jean-Claude. Et de faux mouvements en vrai plongeon dans la piscine, en interprétations de gestes erronés, Harry va boire le bouillon, son dernier verre.

Un policier en provenance de Draguignan est chargé de recueillir les témoignages, sil y en a, afin de déterminer s'il s'agit d'un suicide, d'un accident, d'un meurtre.

Dans ce roman psychologique qui joue plus sur les impressions, les dialogues, les non-dits, la lassitude peut-être de Jean-Claude, la jalousie, l'envie, les pensées secrètes des uns et des autres, la découverte de sentiments qui s'étaient délités, les scènes d'action sont rares. Tout repose sur la confrontation, l'affrontement de ces personnages qui jouent avec le feu. La seule note humoristique réside en ce personnage de policier qui possède un faux air d'un Columbo français. Il est vêtu d'un costume gris, élimé, tourne autour du pot, se sent comme un chien mouillé dans un jeu de quille. La ressemblance avec son homologue américain va jusqu'à copier ses tics.

Lévêque hésite, commence à s'éloigner. Il s'arrête soudain, paraît réfléchir, fait demi-tour.

- J'oubliais... M. Lannier n'avait rien dans ses poches.

Ceux qui ont vu le film et s'en souviennent, trouverons certaines divergences avec le roman, ou inversement. Dans sa préface Alain Page s'en explique ainsi :

Les adaptations cinématographiques de romans ou de scénarios subissent parfois des traitement linéaires, voire simplificateurs de la part de certains adaptateurs. Le lecteur sera peut-être surpris des quelques différences entre le livre et son adaptation.

Ceci n'est pas nouveau, et c'est bien pourquoi la lecture de ce roman peut se révéler un complément indispensable aux cinéphiles, et une découverte pour les autres.

La Piscine, film de Jacques Deray, réunissait Romy Schneider, Alain Delon, Maurice Ronet, Jane Birkin et Paul Crauchet. Scénario d'Jean-Emmanuel Conil. Adaptation et dialogues de Jacques Deray et Jean-Claude Carrière.

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