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DANIEL PIRET |
Aliens En PérigordAux éditions RIVIERE BLANCHEVisitez leur site |
2034Lectures depuisLe mardi 2 Janvier 2013
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Une lecture de |
suivi de Les Ancêtres de l’humanité T’as le bonjour d’ailleurs ! Ce n’est pas parce qu’il a passé une bonne partie de la nuit à manger, à boire et à discuter avec des amis habitant Le Bugue, entre Bergerac et Sarlat, que Pierre Laurin, pilote de ligne, est atteint de visions. Non, il est bien lucide et la soucoupe volante qu’il aperçoit n’est pas issue d’un brouillard éthylique. Intrigué, il prend note des coordonnées, examine les lieux mais il ne trouve aucune trace d’atterrissage. Comme si l’engin s’était enfoncé sous terre sans effort, sans bouleverser le paysage. Il se rend à la gendarmerie, effectue sa déposition, mais est obligé d’attendre car le commissaire ( ?) n’est pas encore arrivé. Alors suivant le conseil du planton, il va boire un café au bar du village où il est servi par une jeune femme avenante qui se moque quelque peu de lui. A la gendarmerie, ils ont autre chose à faire que d’enregistrer une plainte, et si elle est prise elle sera classée sans suite. Pierre rencontre au camping où il passe ses vacances et discute avec son voisin, chauffeur de taxi, féru de science-fiction. Il appelle également son ami André, expert convaincu, et convaincant, en ufologie qui rapplique immédiatement. Seulement Pierre est étonné de voir que la jeune serveuse, Thérèse, installer sa tente non loin de la leur. Ils se rendent non loin du gouffre de Proumeyssac, là où Pierre a aperçu la soucoupe et discutent avec un paysan. Celui-ci affirme que de très nombreuses personnes ont été portées disparues mais parfois certaines d’entre elles réapparaissaient mais ne se souvenaient de rien. D’un seul coup ils se trouvent entraînés par une force invisible et se réveillent sous terre. Deux personnages ainsi que Thérèse qui est une extra-terrestre, se présentent à eux. Ce sont des Onaphim qui les accueillent comme des amis et narrent leurs aventures et surtout leurs attentes. Leur planète n’est plus viable et ils ont besoin de s’installer sur Terre afin de survivre. Commencent alors l’explication des phénomènes étranges qui se produisent depuis des décennies ainsi que des éclaircissements concernant des lieux considérés comme stratégiques depuis l’antiquité. Dans Les Ancêtres de l’humanité, l’histoire est un peu la même mais à rebours. Des objets volant dans la stratosphère sont détectés par les énormes lunettes astronomiques, des représentations d’objets tels que les statues de l’île de Pâques et autres. Quatre jeune gens, deux garçons et deux filles, issus d’ethnies différentes sont envoyés dans l’espace afin d’observer ces phénomènes étranges. Leur périple dure des années et ils abordent enfin un vaisseau spatial démesuré contenant des extra-terrestres contraints de quitter leur planète en déliquescence. Ils désirent s’installer sur Terre afin que leur communauté ne soit pas réduite à néant. On retrouve dans ces deux romans toutes les préoccupations de Daniel Piret, édictées dans son portrait. Ainsi page 33 : Il n’y a qu’une seule race, la race humaine, qu’elle soit noire, jaune, blanche ou rouge. Les différences ne sont que des questions d’éducation, de tradition. Ce dont une ethnie est capable, n’importe quelle autre doit l’être. Il dénonce les affairistes, ceux qui plongent une partie de l’humanité dans la famine afin d’engranger des bénéfices. Page 34 : Il est absolument indispensable que nous répartissions équitablement TOUTES les richesses planétaires afin de supprimer les rancœurs, les envies, les guerres justes ou injustes… Il faut exploiter non détruire, donc changer la notion d’intérêt, ne pas confondre intérêt financier et INTERET tout court. Page 72 : Il faut changer alors la mentalité humaine… Extirper la notion de profit et d’intérêts privés autant dire bouleverser l’ordre établi. Ceci pourrait être un discours altermondialiste, et pourtant j’ai l’impression que ce roman, donc ces lignes, ont été écrites avant même que ce mouvement existe. En effet l’histoire se déroule à partir du 23 aout 2021 mais l’un des protagonistes effectue un parallèle entre l’homme de Cro-Magnon et l’homme de ce siècle que vous dénommez 20ème. Thérèse se déplace à bord d’une 2CV. Et page 16, dans la discussion entre Pierre et son voisin chauffeur de taxi, ce dernier avoue être un adepte de Rivière Blanche. Et il cite pêle-mêle, J. et D. Le May, Richard Bessière, Max-André Rayjean, Gabriel Jan. Or J. et D. Le May n’est pas (encore ?) au catalogue des éditions Rivière Blanche. Il faudrait donc lire qu’il est un adepte du Fleuve Noir, et conclure que ce roman a été écrit depuis quelques décennies mais que le manuscrit, pour une raison ou pour une autre n’avait pas été retenu. Quoiqu’il en soit, c’est l’utopie qui prédomine. Dans Aliens en Périgord Betsabel, le maître des Onaphim, vit dans l’espérance que les Terriens et son peuple vivent en bonne intelligence. Hélas, déjà sur Terre, la discorde existe entre voisins proches, alors espérer que l’homme puisse accepter l’arrivée d’extra-terrestres et leur implantation sur notre planète relève du souhait, du leurre, qui jamais ne sera suivi d’une quelconque concrétisation. Mais on peut toujours rêver. De même les graines mises à disposition des Terriens pourraient soulager la population et réduire la famine, seulement cela va à l’encontre des intérêts financiers d’une poignée de spéculateurs. L’épilogue d’Ancêtres de l’humanité est certes convenu et a été utilisé par maintes fois, mais il est logique, indubitable, l’histoire étant un éternel recommencement. |
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