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ANDRE PICOT |
La Jeune Fille Et La MortAux éditions LE MASQUEVisitez leur site |
630Lectures depuisLe jeudi 24 Aout 2012
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Une lecture de |
Le jeune commissaire Georges Truelle et son épouse Marie-Louise passent leurs vacances en Italie. Dans le train allant à Rome, ils font la connaissance de Luisa Ricci. Cette blonde de vingt-et-un ans leur suggère de faire étape à La Spezia, où elle va séjourner quelques jours. Sur place, à l’hôtel, on leur attribue la chambre 13. Un homme armé s’y cache, traqué par l’inspecteur Forelli. Le malfaiteur prend la fuite. La police locale entend les témoins, Lisa, un sexagénaire nommé Ronconi, et le couple Truelle. Le prétendu inspecteur était un mafieux sicilien, tout comme celui qu’il pourchassait. Identifiés, ils ont tous deux disparu. Tandis que Luisa se repose après ces émotions fortes, le couple Truelle fait un peu de tourisme. Le lendemain, ils retrouvent Luisa et Ronconi dans le train vers Rome. Bizarre, car la jeune femme devait rester à La Spezia. Elle fait parvenir un message alarmant au commissaire, masqué dans une grille de mots croisés. En toute hâte, Georges Truelle tente de rattraper le train emportant Ronconi et Luisa vers Naples et la Sicile. Il n’y réussit qu’en partie, car le sexagénaire menace la jeune blonde. Alors que le commissaire français est bloqué à Salerne, le duo passe en Sicile. Toujours dans le train à destination de Palerme, Ronconi est bientôt remplacé par le nommé Angelo, qui garde Luisa en otage. Arrivés à Palerme, Angelo entraîne Luisa dans un immeuble crasseux. Manfredino, un adversaire mafieux, ne tarde pas à le supprimer. Le coupable est vite arrêté par la police sicilienne. On le sait moins dangereux que l’autre chef de gang, Savona. S’étant expliquée face aux policiers, Luisa est libre. Tandis que Ronconi n’est pas à l’abri de ses ennemis du côté de Lipari, Georges et Marie-Louise rejoignent rapidement Luisa à Palerme. Le commissaire refuse de continuer à gober les mensonges de la belle Italienne. Elle finit par lui confier ses secrets. Elle est impliquée dans une affaire compliquée où elle sert de messagère contre son gré. Un précieux objet caché dans un tube de rouge à lèvres échappe à Georges Truelle, tandis que Luisa disparaît de l’hôtel où ils s’étaient tous trois installés. C’est sur les pentes de l’Etna, à la recherche de son veston, que Georges Truelle dénouera cette périlleuse affaire… On aurait tort de qualifier, avec nos critères actuels, cette solide histoire publiée en 1962 de “petit roman”. Action et suspense sont les points forts de cette aventure mouvementée. On peut noter encore que le policier français et son épouse sont plutôt jeunes, ce qui diffère agréablement des ordinaires clones de Maigret. Les inévitables mafieux siciliens ont évidemment le mauvais rôle, mais point d’intrigue simpliste. Ici, le contexte du début des années 1960 est fort bien décrit. Sans caricaturer l’Italie, comme on le vit parfois dans les romans de l’époque. Avec quelques dialogues en langue italienne, pour donner le ton. Les titres des chapitres font référence à des films qui marquèrent le cinéma italien : La dolce vita (1960), L’avventura (1960), Pain, amour et fantaisie (1954), La strada (1954), Il Bidone (1955), Le pigeon (1958), Vulcano (1949), Quatre pas dans les nuages (1942), Hôtel du rendez-vous (1955), Stazione Termini (1953). Un voyage en Italie délicieusement agité, palpitant à souhaits. |