|
|
CHARLES.T POWERS |
En Mémoire De La ForêtAux éditions SONATINEVisitez leur site |
1640Lectures depuisLe dimanche 12 Mars 2012
|
Une lecture de |
Un très grand roman. Très long, aussi…
Le mot de l’éditeur
Pologne, quelques années après la chute du communisme. Lorsqu'on retrouve le cadavre d'un homme dans la forêt qui entoure le petit bourg de Jadowia, Leszek, un ami de la famille du disparu, décide de faire la lumière sur l'affaire. Il comprend vite que cet assassinat est lié à l'histoire trouble du village. Mais, dans cette petite communauté soudée par le silence, beaucoup ont intérêt à avoir la mémoire courte et sont prêts à tout pour ne pas réveiller les fantômes du passé. L'ère communiste a en effet laissé derrière elle bien des séquelles et personne n'a rien à gagner à évoquer cette période où la dénonciation était encouragée, la paranoïa et la corruption étaient omniprésentes, les comportements souvent veules. Sans parler de secrets plus profondément enfouis encore, datant de la Seconde Guerre mondiale, lors de la disparition brutale des Juifs établis à Jadowia depuis plusieurs générations. Leszek va devoir mettre sa vie en jeu pour venir à bout de cette chape de silence et faire surgir une vérité bien plus inattendue encore que tout ce qu'il avait imaginé. Dans ce thriller hors norme, au style d'une beauté et d'une puissance rares, Charles T. Powers aborde avec un art magistral de l'intrigue et du suspense des thèmes aussi universels que la culpabilité collective et individuelle, la mémoire et l'oubli - et les répercussions de l'histoire dans la vie de chacun. Un véritable chef-d’œuvre du genre, qui restera, hélas, l'unique roman de son auteur, décédé brutalement après avoir remis son manuscrit à son éditeur.
Les élucubrations du bertrand
Je me décide enfin à écrire mes impressions sur ce livre, et ce n’est pas facile à coucher sur le papier. Il s’agit d’un très grand livre, au sens littéraire du terme. Je ne sais s’il fut bien écrit, mais la traduction de Clément Baude est en tous points remarquable, la langue est poétique à souhait, les mots sonnent juste… Presque un long poème qui vous berce durant de longues pages. C’est l’histoire d’un jeune polonais nommé Leszek, qui voudrait bien savoir pourquoi son ami a été assassiné dans la forêt, et qui ne comprend, ni la lenteur voire l’apathie des policiers à rechercher le coupable, ni le silence des témoins possibles, de tous ceux qui l’ont connu alors qu’il était parti chercher fortune à la ville. La vision de la Pologne postcommuniste est poignante, désespérée. J’ignore si elle est réelle ne connaissant pas ce pays, mais une chose est certaine, l’impression retirée ne ressemble pas du tout à celle d’un prospectus d’agence de voyages. La Pologne décrite s’assimile à un no man’s land et surtout à une terre de no future. La tonalité, même pas noire mais gris sale, sale gris, du roman a-t-elle réussi à me cadavériser le cervelet définitivement ? Peut-être… La vérité est que je me suis profondément ennuyé lors de cette (très longue !) lecture. Ah que j’ai aimé terminer enfin, at least, ce bouquin. Oh que je suis certain de ne jamais, plus jamais, faire l’effort considérable de le relire tant elle m’a coûtée, cette lecture là. Alors que doit-on dire d’un roman qu’on estime honnête de devoir (le devoir !) considérer comme très grand alors qu’il vous a appris le courage, qu’il vous a enseigné la volonté de tenir jusqu’au bout, qu’il vous a barbé mais avec style ? Comment le noter ? Avec sa raison ou avec ses tripes ? Conseil. Achetez-le, c’est un grand, un très grand roman. Ne le lisez cependant pas, mettez-le plutôt bien en évidence dans votre bibliothèque. Vous aurez fait une bonne action, c’est déjà ça… |