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UGO PANDOLFI |
Du Texte Clos à La Menace InfinieAux éditions ALBIANAVisitez leur site |
1581Lectures depuisLe jeudi 1 Decembre 2011
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Une lecture de |
Spécialiste de l’analyse textuelle et reconnu internationalement, Antoine Desanti analyse, dissèque, décortique, compare les messages reçus par les services de l’Etat et émanant de groupuscules terroristes et autres. Il travaille à domicile, avec son ordinateur sur un logiciel spécifique, et vit en solitaire avec sa chienne Virgule et ses chats. Il s’estime heureux dans sa maison entourée d’un jardin, au nord de la Corse. Il a vécu longtemps au Canada, mais lorsque l’occasion s’est présentée de pouvoir s’installer dans l’île il a accepté avec joie. Travailler quand il le souhaite, loin de toute hiérarchie et ne pas subir de pression lui convient parfaitement, ce qui ne veut pas dire qu’il néglige sa mission principale d’analyste en sémantique. Et de travailler sur ordinateur durant des heures lui occasionne des petits problèmes, genre souris elbow. Solitaire donc, mais pas sans amis. D’abord Clotilde, son amie de cœur, qui émarge dans la gendarmerie, est l’une des spécialistes françaises contre le blanchiment d’argent. Elle vit à Paris, mais les occasions ne manquent pas de se retrouver. Le commissaire Clément Rossetti, et sa femme Monique, font également partie du petit cercle d’Antoine, ainsi que Gérard, médecin. Ils se donnent rendez-vous de temps à autre pour manger quelques grillades ensemble ou faire du bateau. Et lorsque Antoine est obligé de s’absenter, Monique garde virgule. Parti donner quelques conférences au Québec en compagnie de Clotilde, excellente combinaison pour allier travail et plaisir, Antoine à son retour apprend que Clément est confronté à deux affaires épineuses. D’abord un attentat sur la maison d’un Parisien à Saint-Florent, dans les décombres de laquelle les restes d’un tableau de Francis Bacon a été découvert. Mais surtout le cadavre émasculé dont les gonades ont été déposées sur la table de nuit. La signature d’un crime rituel selon toute apparence. Mais qui pourrait n’être qu’une fausse piste. Pourtant Antoine a l’impression d’avoir déjà lu quelque part des affaires similaires sur le Net, ou dans des dossiers. Impossible de retrouver une trace dans sa mémoire. Un autre cadavre est retrouvé un peu plus tard, celui d’un homme mort depuis beaucoup plus longtemps. Dans le cadre du plan Vigipirate, un homme est arrêté. S’il possède une arme dans sa boite à gants, avec permis de port d’arme à l’appui, le fusil à pompe découvert dans le coffre de son véhicule n’est lui pas répertorié. Il s’agit d’un garde du corps d’un personnage soupçonné de magouilles mais qui a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet. Grâce à son obstination et en recoupant des indications glanées sur Internet, Antoine, qui a été convié à participer à l’enquête, pense avoir mis la main sur un trafic d’objets volés. Une enquête sur des événements qui prennent leurs sources en Nouvelle-Calédonie, din des années quatre-vingts. Ugo Pandolfi, dont le nom n’apparait malheureusement qu’en tout petit sur la couverture, le titre du roman étant privilégié, Ugo Pandolfi donc entraine le lecteur sous une douche écossaise. De l’action et de l’humour noyés sous des passages techniques, intéressants certes, mais qui ralentissent parfois le cours de l’histoire. Heureusement un glossaire situé en fin de volume décortique les sigles, plus ou moins barbares dont l’administration, quelle qu’elle soit, est friande. Le personnage d’Antoine est particulièrement sympathique. S’il vit en solitaire, et est un brin misanthrope, c’est aussi un épicurien, presqu’un hédoniste. Il ne néglige pas les plaisirs de la table, même lorsqu’il est seul, et cultive son jardin au sens propre comme le conseillait Voltaire dans Candide. Ses amours avec Clotilde sont en pointillés, ce qui l’arrange bien, même s’il est toujours content de retrouver sa compagne et de faire couette commune. Donc un livre plaisant malgré quelques longueurs, mais ceux qui aiment aller au fond des choses apprécieront. Ugo Pandolfi est journaliste et spécialiste en édition électronique au sein du groupe France Télévision en Corse. Son roman La vendetta de Sherlock Holmes a paru en 2010, avec des illustrations de Jean-Pierre Cagnat aux mêmes éditions Albiana dont vous pouvez compulser le catalogue. |
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