la lampe de providence de Hervé PICART


La Lampe De Providence PICART118

HERVE PICART

La Lampe De Providence


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Le mardi 5 Juillet 2011

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Hervé PICART




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  
 

Non loin de l’échoppe de Franz Bogaert, stationne en plein milieu du canal une barque faiblement éclairée d’une lanterne dont la lumièrer bleuâtre perce difficilement les ténèbres. Lauren, la belle et énigmatique assistante de l’antiquaire Bogaert, qui rentre des Etats-Unis avec dans ses bagages une lampe mystérieuse, est intriguée sans plus par cette lueur. Bogaert est attiré par ce présent inopiné remis la veille de Noël, lui qui a en horreur ce genre de célébration. Il évalue la fabrication en 1846, date à laquelle l’Iowa a été rattaché aux Etats-Unis, devenant le vingt-neuvième état. Sur le fond du falot de la lampe figure un œil, symbole franc-maçon. Cette lampe, conçue de façon particulière avec des ailettes réfléchissant la lumière produite par la combustion de pétrole, l’un des premiers modèles mis en service, possède un pouvoir hypnotisant. Or lorsque Bogaert se réveille de son assoupissement, il se remémore ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu, comme s’il était présent physiquement dans cette scène à laquelle il a assisté. La scène se passe à Providence, dans Rhode Island, ville qui plus tard sera indissociable d’un enfant du pays, Lovecraft, lui-même influencé par Edgar Allan Poe.

Maître Ridgeway vient de décéder, selon toute vraisemblance d’une crise cardiaque. Près de lui un toubib et un étudiant en médecine qui est aussi l’assistant de Ridgeway. Sur la poitrine du défunt, une marque, comme s’il s’agissait d’une perforation avec un poignard. Mais cette cicatrice n’est que superficielle. D’autres séances d’hypnotisme près de cette lampe vont permettre à Bogaert d’affiner cette première séquence. Les autres scènes auxquelles Bogaert assiste permettent de comprendre que Ridgeway était lui-même magnétiseur hypnotiseur, que son assistant était très épris de la fille du mort mais va aller butiner ailleurs, et qu’un illuminé qui s’appelle Nathaniel Cross, surnommé le Christ de Pawtucket, et portant des stigmates, possédait des accointances avec le magnétiseur. Mais un autre personnage s’immisce dans ce petit théâtre : Edgar Allan Poe qui batifole dans un cimetière en compagnie de la femme de lettres Sarah Helen Whitman. A cause de son intempérance, il verra son mariage avec Sarah annulé le jour de la cérémonie et deviendra une loque.

Pendant ce temps, la mystérieuse barque est arraisonnée par des policiers, mais quelques nuits plus tard, elle revient avec toujours son falot bleu pour seul occupant. Bogaert prélève un liquide contenu dans un bourrelet situé autour de la lampe et selon un spécialiste, il ne s’agirait que d’eau. Une eau toutefois particulièrement riche en fer et en magnésium, appelée aussi Metal water, qui posséderait la particularité de garder en mémoire des événements. Bogaert demande des renseignements auprès du département d’histoire locale de la Brown University. Le contact est pris lors d’une visioconférence et son interlocutrice se révélera posséder des charmes mammaires assez conséquents. Ce qui vaudra à Lauren de placer cette répartie humoristique et cinglante : Avant de se faire poser ses implants, s’est-elle demandé ce que la silicone valait ?

Les scènes issues du XIXème siècle laissent parfois la place à d’autres visions dont le personnage principal, évoqué ou présent est Laura, la femme de Bogaert, disparue depuis cinq ans et recherchée activement par le beau-père de l’antiquaire. Proche et insaisissable, tel est le paradoxe émanant de cette femme que Bogaert continue à aimer malgré les approches de Lauren.

Le lecteur est invité à voyager spirituellement entre Bruges, où réside Bogaert, et Rhode Island, le théâtre de cette affaire qui se déroule approximativement entre 1848 et 1849. Une histoire de meurtres résolue à distance spatio-temporelle, Bogaert devenant le nouveau génie de la lampe, histoire qui ne doit rien à la providence mais à une forme de déduction par images virtuelles. Du grand art avec l’ombre de Poe planant sur cette intrigue qui mêle fantastique et littérature, le tout saupoudré d’un humour subtil et délicat. Et l’énigmatique Lauren, qui vit au dessus de l’échoppe, s’exprime en semant ses aphorismes, maximes et autres sentences, empruntées à la culture du Pays du Soleil Levant, vraies ou fausses. Il en est des sentiments les plus exquis comme vos porcelaines les plus fines : tout se fendille, tout se fêle.

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