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BERTRAND PUARD |
Alice Au Pays Des CauchemarsAux éditions LE MASQUEVisitez leur site |
1197Lectures depuisLe samedi 23 Novembre 2013
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Une lecture de |
Angoissant, à la limite du fantastique, Alice au pays des cauchemars de Bertrand Puard, qui signe également Ewan Blackshore. Dans ce roman nous retrouvons l’ex-inspecteur Kite dont la précédente aventure avait été décrite dans Musique de nuit. Après quelques années de prostration, au grand dam de sa femme qui tente par tous les moyens de le remettre sur les rails de la vie, lui proposant même un séjour dans une petite île écossaise dont une fontaine posséderait selon de vieilles superstitions des vertus médicinales. De quoi remettre la gorge et les cordes vocales de Kite en bon état de fonctionnement. Ce qui n’était pas prévu au programme : la tempête, l’obligation de Michelle de regagner l’Angleterre, et surtout le cadavre d’une petite fille découvert par l’ex-inspecteur. Drôle de cadavre, si je puis m’exprimer ainsi, puisque la petite fille est nue, avec greffé dans le dos des ailes. L’île baigne dans une étrange atmosphère rythmée par des évènements à la limite du supportable. Un étrange vengeur masqué se prétend le défenseur des enfants et coupe les mains des parents qui se mettent en faute en maltraitant leur progéniture. Alice est une gamine chef de bande possédant une aura maléfique sur les membres de sa petite confrérie, fille du seigneur local. Kite va connaître les moments les plus affreux de son existence et il en aura bien du mal à s’en remettre, s’il s’en remet. Bertrand Puard non plonge dans une atmosphère fantastique, placée dans un contexte du non-sens britannique, dont le plus célèbre exemple est Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Fantastique mais également angoissant, à la limite de l’horrifique, de la terreur, de l’insoutenable pour des nerfs de plus en plus éprouvés. Une réussite dans un genre pas toujours facile à interpréter pour des esprits trop cartésiens. Il faut laisser aller son imaginaire et se guider par un nouvel auteur dont les fantasmes sont parfois vénéneux.
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