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GEORGES PIERQUIN |
Les Pavés De L’enferAux éditions VAUGIRARD |
1641Lectures depuisLe lundi 29 Juillet 2013
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Une lecture de |
A sa sortie de la prison centrale de Nîmes, Patrice Meffre est quelque peu déboussolé, désorienté. Il vient de purger cinq ans dans une geôle, coupé du monde extérieur, et même s’il pouvait suivre les infos, ce n’est pas pareil. Comme une seconde naissance. Son copain Riton l’attend à la porte et le prend en charge. D’abord une bonne bouffe, histoire de se caler l’estomac, d’appréhender une nouvelle vie, d’entamer dans la bonne humeur son retour à la liberté. Patrice a décidé de marcher désormais dans le droit chemin, de ne plus se laisser tenter par de minables braquages qui irrémédiablement le conduiraient en prison. Non merci, il a assez donné de sa jeunesse pour ne plus recommencer. Mais en cinq ans, la terre a tourné, les prix ont augmenté, eh oui, quoiqu’on dise, et Josy sa compagne a trouvé un ami pour lui réchauffer les pieds les soirs d’hiver. Mais bonne pomme, Josy va recommander le brave Patrice à son patron, et lui dégotter un emploi, encouragée en cela par son amant René. Pas de rancune, tout va bien, copain-copain. Mais pas n’importe quoi comme boulot ! Convoyeur dans une grosse société de transports de fonds. Et Patrice ignore certaines choses et ne pense même pas qu’il pourrait être manipulé. Avec Les pavés de l’enfer, Georges Pierquin nous offre son cinquantième roman consacré à la saga du commissaire Ottaviani et à ses limiers. Dans la bonne humeur il nous raconte une histoire agréable et solide. Une histoire où tout le monde se fait piéger, même le lecteur, avec virtuosité. Le crime ne paie pas, certes, mais à malin, malin et demi. Et tel est pris qui croyait prendre. Mais foin de toutes ces déclarations convenues, banales et éculées, et savourez plutôt cette petite phrase extraite du roman : le thermomètre était si bas qu’on se demandait chaque soir s’il réussirait à passer la nuit. |
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