L'amante d'etretat de Stanislas PETROSKY


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STANISLAS PETROSKY

L'amante D'etretat


Aux éditions ATELIER MOSESU


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Le dimanche 18 Avril 2016

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Stanislas PETROSKY




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

: . Collection Parabellum. Parution le 27 février 2016. 124 pages. 8,00€. Version numérique : 5,99€.

La mer sans arrêt, roulait ses galets...

Noyer son chagrin dans l'alcool occasionne des retours de bâtons et des crises de foie. Surtout lorsque l'intempérance est liée à des prises de médicaments en surnombre.

Isabelle, vingt ans, découvre une fois de plus sa mère dans les vignes du Seigneur, et la vendange est quasi prête. Aline Mergis est hospitalisée en urgence, et comme les toubibs l'avaient annoncé, elle ne passe pas la nuit.

Il est vrai qu'Aline Mergis n'avait pas une vie heureuse. Son mari ne dédaignait pas les bouteilles et lui tapait dessus à tout de bras. A force de taquiner le flacon il était passé sous un train. Aline aurait pu être délivrée d'un mari brutal, au contraire elle était tombée en dépression. Elle l'imait malgré tout. Isabelle avait connu cet épisode, consignant durant son adolescence dans un cahier les brutalités paternelles, la déchéance de sa mère.

Isabelle est encore étudiante et elle est démunie. Financièrement et moralement. Pourtant elle accepte la proposition de l'ordonnateur des pompes funèbres, préparer le corps de sa mère par un thanatopracteur. Sa vocation est toute trouvée. Finies les études de comptabilité, elle va devenir elle aussi thanatopracteuse. Et elle demande d'effectuer un stage de découverte en compagnie de Frédéric, le fils de l'ordonnateur, et de fil en aiguille, les deux jeunes gens s'aperçoivent qu'ils se plaisent et plus si affinités.

Et Frédéric et Isabelle se complètent si bien qu'ils travaillent ensemble, comme thanatopracteurs, qu'ils se marient, qu'ils... n'ont pas encore d'enfants. Ils décident d'acheter une maison à Etretat, loin du lieu de travail au Havre, mais loin également des parents de Frédéric qui pensaient à un meilleur parti pour leur fils.

Seulement Frédéric est un adepte assidu de la planche à voile, et il sacrifie volontiers à sa passion, même lorsque le temps n'y est pas favorable. Et un jour Frédéric oublie de rentrer, emporté par le vent, les embruns, les vagues, une sirène peut-être... Le corps n'est pas retrouvé, seules quelques reliques viennent s'échouer sur la plage. Isabelle tombe elle aussi en dépression, et ce ne sont pas les parents de Frédéric qui vont l'aider à remonter la pente sur laquelle elle se laisse doucement glisser.

Elle aménage dans leur jardinet un jardin du souvenir, un peu façon jardin japonais, avec des bambous qui la protègent des regards des voisins, et elle passe son temps dans ce petit enclos où elle dort.

L'Amante d'Etretat pourrait être une charmante et misérabiliste bluette à la Delly, un roman à l'eau de rose trempé dans le formol. C'est sans compter sur l'esprit machiavélique de Stanislas Petrovski qui nous offre un épilogue à double détente et un beau portrait de femme.

Isabelle n'a pas eu une enfance heureuse, mais elle ne se plaint pas. Son carnet intime lui sert d'exutoire durant de longues années. Pourtant elle trouve enfin le bonheur, avec Frédéric, même si cette rencontre est fortuite. Sans le décès de sa mère, surtout dans ce genre de circonstances, peut-être que la vie aurait été autre. Mais ce qui est frappant chez Isabelle, c'est cet amour fusionnel qu'elle ressent envers Frédéric. Surtout lorsqu'il est parti, noyé, que son corps n'est pas retrouvé, et qu'elle importune tous les jours la gendarmerie afin de savoir s'il y a du neuf.

Elle entreprend une longue descente aux enfers afin que l'image de Frédéric perdure, entretenue par ce jardin du souvenir qu'elle protège avec cet amour porté au paroxysme. Elle frôle la folie mais comme dans toute histoire d'amour, il y aura un élément déclencheur. Dans quel sens ? Les histoires d'amour finissent mal en général, comme chantaient les Rita Mitsouko, mais il peut y avoir des exceptions. Ou non.

Stanislas Petrosky entrouvre une autre facette de son talent, tout en sensibilité mais pas en sensiblerie ni en mièvrerie.

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