Meurtre en écho de Anne PERRY


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ANNE PERRY

Meurtre En écho


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Anne PERRY




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

En cette seconde moitié du 19e siècle, le commissaire William Monk dirige la police fluviale de la Tamise, à Londres. Dans un entrepôt du quartier de Shadwell, un meurtre singulier vient d’être découvert. La victime était le patron de sa petite entreprise, un Hongrois du nom d’Imrus Fodor. Il a été martyrisé, l’assassin laissant derrière lui une mise en scène macabre. Monk se demande immédiatement pourquoi dix-sept bougies ont été placées près du cadavre. Avec son adjoint Hooper, il effectue une enquête de voisinage. Le témoin ayant trouvé le corps, le pharmacien Dobokai, va leur servir d’interprète. Il connaît bien la petite communauté hongroise de Londres, dont il fait partie, qui ne compte que quelques centaines de personnes. Bien qu’appréciés pour leur courtoisie et pas si différents de la population anglaise, les Hongrois d’origine sont parfois mal vus de certains londoniens.

Adopté par le couple Monk, le jeune Scuff – dix-huit ans – continue à cultiver sa vocation médicale auprès du Dr Crow, qui soigne les gens modestes dans son dispensaire. Il ont du mal à stabiliser la santé d’un nommé Tibor, lui aussi Hongrois, qu’il a fallu amputer. Un des médecins du quartier, le Dr Fitzherbert (dit Fitz) leur apporte un peu d’aide. Celui-ci passa pour mort lors de la Guerre de Crimée, où il faisait partie des soignants. Avant de revenir en Grande-Bretagne, il vécut quelques années en Hongrie. Là-bas, il sympathisa avec les patients locaux, et soigne quelquefois aujourd’hui des exilés hongrois à Londres. Marqué profondément par le conflit en Crimée et le reste de son chaotique parcours, le Dr Fitz est sujet à des cauchemars, des états délirants. Hester, l’épouse du commissaire Monk, l’a bien connu à l’époque de la Guerre de Crimée, où elle était infirmière.

Pourquoi s’en prendre à des Hongrois ? s’interrogent Monk et Hooper. Les dix-sept bougies auraient-elles un sens ésotérique ? Évoquent-elles un rituel de leur pays d’origine, voire d’une société secrète ? Existe-t-il un rapport avec cette altercation entre un commerçant anglais caractériel et un jeune Hongrois ? Un deuxième crime est commis, exactement similaire au premier, visant un autre membre de cette communauté. Monk préfère avoir pour interprète Adel Haldane, le pharmacien Dobokai cherchant à s’imposer comme chef des expatriés hongrois, en profitant de ces affaires. Mais le mari de cette dame, Anglais de souche, reste peu coopératif, se sentant mal-aimé par les compatriotes de son épouse.

Scuff est admiratif devant les capacités du Dr Fitz, non sans être conscient que le médecin présente des aspects inquiétants. Quand il le retrouve tout ensanglanté dans la rue, Scuff vérifie que Fitz n’a été mêlé à aucun meurtre. Bien qu’appréciant aussi Fitz, Hester se sent désemparée, ne sachant comment lui venir en aide. Ayant connu naguère des troubles comparables, le commissaire Monk voudrait discerner la psychologie de Fitz. Deux autres crimes au processus identiques vont être commis, visant toujours des Hongrois. Les Monk auront besoin des services de leur ami le brillant avocat Oliver Rathbone, lorsque l’affaire arrivera devant la justice. Car l’accusation semble avoir tous les atouts en main…

(Extrait) “Néanmoins, Monk n’était pas préparé à la scène qui s’offrit à lui dans la cuisine. Le médecin légiste était agenouillé à côté d’un cadavre ensanglanté, étendu sur le dos. Le manche d’une moitié de cisailles se dressait hors du torse. À première vue, Monk estima qu’il devait y avoir dix à douze pouces de lame enfoncés dans la poitrine.

Cependant, ce qui lui donna un haut-le-cœur, ce fut la série de bougies disposées sur les étagères et autres surfaces autour de la pièce, toutes rouges de sang. Il les compta machinalement. Exactement comme chez Fodor, il y en avait dix-sept (…) Il regarda Hyde [le légiste] puis les mains de Gazda. Un coup d’œil lui suffit pour s’apercevoir que l’homme avait eu les doigts écrasés. Ils présentaient des angles tels, qu’ils ne pouvaient pas avoir été simplement déformés par des œdèmes, si terribles fussent-ils. Du sang avait coulé de la bouche du mort, dont les dents avaient été arrachées.”

C’est le vingt-troisième épisode de la saga consacrée par Anne Perry à William Monk. Fort productive et toujours inspirée, l’auteure continue par ailleurs sa série autour de Charlotte et Thomas Pitt. Celle ayant Monk pour héros possède ses qualités propres. On ne manque pas de nous rappeler que, le policier ayant perdu jadis la mémoire, le passé de Monk reste flou. Ce qui l’incite sûrement à faire preuve de compréhension envers les suspects, et à cerner le contexte aussi précisément que possible autour des victimes. Les réfugiés venus de Hongrie à l’époque subissent une part d’ostracisme, bien que se différenciant peu de la population anglaise. Ces catholiques font juste une meilleure cuisine que les anglicans.

Formée par Florence Nightingale, l’infirmière humanitaire Hester Monk participe à cette nouvelle affaire de façon indirecte. Outre le fait qu’elle souhaite se réconcilier avec son frère Charles, elle fut impliquée durant la Guerre de Crimée – dont elle peut témoigner autant que le Dr Fitzherbert, et suit également l’évolution de son jeune protégé Scuff. Ce dernier, entrant dans l’âge adulte, médecin en devenir, a décidé d’opter pour un nom plus sérieux que son sobriquet d’enfant des rues. Appartenant lui aussi à l’univers du couple Monk, sir Oliver aura son rôle à jouer dans le dénouement de cette série criminelle. Anne Perry montre une habileté certaine pour définir chacun des personnages récurrents, même si l’on n’a pas lu l’intégralité des aventures de William Monk. Énigmes et suspects sont, bien sûr, au rendez-vous pour cette enquête. On lit avec toujours autant de plaisir les suspenses historiques d’Anne Perry.

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