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MARC - ALFRED PELLERIN |
La BourdeAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
602Lectures depuisLe vendredi 21 Aout 2015
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Une lecture de |
N°2434. Parution octobre 1996. 224 pages. 7,10€. Une bourde est une grossière erreur... Certains appellent ça une C....... complétez les pointillés ! Urbain, un photographe naturaliste et écologiste, constate lors d'une promenade en forêt que des arbres ont été abattus à tort. Il dénonce ce vandalisme auprès de Francis le forestier. Un coup de téléphone anonyme l'invite à se rendre dans les bois. Il est accueilli par trois inconnus qui le tabassent. Il se défend et l'un de ses agresseurs, prenant un fusil dans une camionnette, le menace. Un coup de feu part et Urbain est tué. Non loin du lieu du drame, Le Lièvre, un braconnier ainsi surnommé à cause de son bec-de-lièvre, abat un cerf magnifique. Lorsque le corps d'Urbain est retrouvé tous les soupçons se portent sur le braconnier, propriétaire de la camionnette et donc du fusil. Il se réfugie au cœur de la forêt. Un marchand de bois, Donnier, un riche agriculteur en retraite, Frémont, et un charcutier, le troisième larron, rentrent chacun chez soi, leur forfait accompli. Un service rendu à Francis qui leur a facilité l'abattage des arbres, enrichissant un peu plus Donnier. Seulement Jaime Navarro, un débardeur, ainsi qu'Alec et Thomas, les fils de Francis, se doutent que le vrai coupable n'est pas celui qui est accusé. Frémont est à la recherche du Lièvre afin de l'abattre et ainsi clore l'affaire. Un soir Alec, un amoureux de la nature, ne rentre pas chez lui. Isabelle sa mère, perturbée par l'attitude de Francis lequel accablé sous les dettes de jeu s'est mis à boire, s'affole. Elle part à la recherche de son fils et rencontre en chemin Jaime qui propose de l'aider. Jaime relève dans les chemins boueux des traces.
Un roman de terroir qui laisse une impression de déjà lu, peut-être justement parce qu'il est ancré dans un domaine rural moins souvent traité que les romans mettant en scène la Ville et sa complexité. Toutefois M.A. Pellerin apprivoise les mots tout en leur gardant une certaine saveur, et propose dans l'approche de ses personnages, pas assez développés, une ambigüité intéressante. L'écologie, phénomène à la mode, n'est pas présente au sens politique actuel du mot. C'est plutôt une sorte d'ode à la nature qu'écrit M. A. Pellerin. A lire le soir au coin d'un bois, lorsque le cerf brame. |