le vol du siècle de Olivier ONDET


Le Vol Du Siècle ONDET99

OLIVIER ONDET

Le Vol Du Siècle


Aux éditions LE PAPILLON ROUGE

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Le mercredi 2 Janvier 2019

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Olivier ONDET




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Thriller. Le Papillon Rouge éditeur. Parution le 19 octobre 2018. 316 pages. 17,90€.

ISBN : 978-2490379026

Le vol d’e.car ? On n’arrête pas le progrès !

Arrivée depuis une semaine à Narbonne, comme avocate chez Maître Ovalie, Mandoline accepte de bon cœur la proposition de son amie Florence de se rendre à Narbonne-plage afin de passer une soirée agréable.

Et effectivement la soirée fut une réussite. Ce qui l’est moins, c’est le retour. A trois heures du matin, alors qu’elles roulent peinardement en écoutant de la musique, devant leur véhicule se dresse une voiture qui leur barre la route. Un accident provoqué par un sanglier qui n’avait pas traversé dans les clous. Tant pis pour lui, l’animal se retrouve dans le fossé. Quant au conducteur il est quasiment mort. Et lorsque Mandoline se penche au dessus du corps inconscient, une voix sort d’un haut-parleur.

Les deux jeunes femmes sont intriguées, mais il s’agit juste du loueur du véhicule accidenté qui s’inquiète, désirant avoir des précisions. La voix appartient à Esko, un informaticien qui en compagnie d’une petite équipe vient de mettre au point une voiture tout électrique capable de se conduire toute seule, sans la présence d’un chauffeur, ou presque.

Le théâtre du drame rappelle au major Bonflair, arrivé rapidement sur les lieux, que douze ans auparavant un même accident s’était produit, avec quatre morts à la clé dont un jeune champion de kitesurf prometteur au volant d’une voiture de sport et sa copine. Un endroit accidentogène, perdu en pleins vignobles languedociens du massif montagneux de la Clape. Et l’homme serait-il victime du mât de son char à voile entreposé à l’arrière du véhicule.

Esko, avec l’aval de sa directrice qui plaide à New-York leur invention auprès de banquiers, se rend immédiatement sur place afin de comprendre pourquoi et comment l’accident s’est produit, en interrogeant l’ordinateur de bord sur place et à distance. Ses premières constatations sont assez défavorables au conducteur qui ne devait pas dépasser une certaine vitesse. Quelque chose cloche quelque part, et il lui faut trouver ce qui ne va pas, l’avenir de « sa » voiture sans conducteur étant en jeu. Il va enquêter sur le système d’exploitation et les probables défaillances en compagnie d’Alex, le chef des programmeurs resté à Paris, et la jolie Mandoline qui la première était sur place.

Car ce cabriolet est un prototype et le conducteur un testeur qui devait respecter une feuille de route. Esko en vient à se demander si un de leur concurrent n’aurait pas bidouillé à distance le système informatique, provoquant un bug mortifère.

Mais le major Bonflair de son côté ne reste pas inactif, se renseignant auprès de l’un de ses anciens collègues, actuellement en retraite et qui avait couvert le premier accident. Un accident dû à une vitesse excessive, certes, mais le conducteur n’aurait peut-être pas pu éviter la camionnette venant en face. Or le conducteur était le fils de Maître Ovalie, l’actuel adjoint-au maire.

L’accidenté dans le cabriolet prototype était un employé d’un important vigneron de la région, ce que découvre avec stupéfaction Florence, l’amie de Mandoline qui elle aussi émarge sur la feuille de paie de ce viticulteur, mais dans un autre service. Un jeune homme qui transportait dans son véhicule les pièces d’un char à voile, adepte également du kitesurf, et de sports nautiques.

Esko, Mandoline, Florence, Bonflair vont être amenés à enquêter, chacun recherchant des indices dans le domaine qui leur est propre. Le hasard remonte à la surface un cadavre, le corps d’un jeune homme qui faisait partie de la bande de kitesurfeurs évoluant sur l’étang de Sigean.

Entre hier, les fouilles archéologiques effectuées sur l’emplacement d’un antique port romain, et demain, avec les progrès technologiques d’une voiture électrique sans conducteur, en passant par aujourd’hui avec les problèmes liés à l’implantation d’une centaine, voire plus, d’éoliennes géantes, avec inévitablement les affrontements entre les pour et les contre, Olivier Ondet déroule gentiment son intrigue qui joue quand même un peu sur les coïncidences pas forcément fortuites.

Etant de la génération des vétérans de la vie (à mon âge, on ne parle plus de seniors !) je suis un peu inquiet de la prolifération des nouvelles technologies, du tout numérique, de ce que le commun des mortels ne peut pas maîtriser. Et le moindre pépin peut entraîner des déboires, voire des catastrophes dont les conséquences sont difficilement maîtrissables.

La partie historique est aussi intéressante, sinon plus que la partie réservée aux nouvelles technologies, une anticipation ou une réalité, je ne sais pas n’étant pas assez pointu sur ce que l’auteur décrit. Mais cela présage un avenir pas forcément glorieux, et lorsque l’on stigmatise tous ceux qui sont considérés comme des assistés, l’on se rend compte que tous nous devenons des assistés de l’informatique qui nous bouffe nos idées de liberté d’entreprendre, de se gérer soi-même. Seul l’avenir sera réservé à une élite d’informaticiens et les autres devront subir.

L’auteur d’ailleurs répond en partie aux questions que l’on peut se poser :

L’article faisait également état d’une polémique sur la sécurité de ce genre de voiture : serait-il possible d’en prendre le contrôle à distance ? De sauver des vies si un conducteur perdait connaissance ? Ou au contraire de déclencher massivement des accidents si un terroriste prenait le contrôle de plusieurs voitures ?

Depuis quelques temps, je me rends compte également que la langue française régresse et que certains mots sont devenus obsolètes. Olivier Ondet n’est pas seul en cause, ayant relevé chez bien de ses confrères de telles aberrations (pour moi !) dont celles qui suivent :

Le jeune homme qui s’était tué il a y douze ans…

Je préférerais lire :

Le jeune homme qui s’était tué douze ans auparavant…

Ou encore : Il était rentré très tard hier soir… Il était rentré très tard la veille au soir, ne serait pas mieux ?

Mais Olivier Ondet n’est pas le seul, et de loin, à pratiquer ce petit cafouillage entre narration et dialogue.

Esko, Finlandais d’origine, est quelqu’un qui n’est vraiment pas pressé comme le démontre la phrase suivante :

Le serveur apporta le dessert – une île flottante – qu’il engloutit en quelques minutes.

Quelle voracité !

Un roman agréable qui entraîne le lecteur plus loin qu’il aurait pu penser au début, avec des problèmes ethniques qui ont défrayé la chronique à la fin du siècle dernier, ou sociologiques qui relèvent tout simplement de la tolérance, un sentiment négligé de nos jours.

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