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MARGHERITA OGGERO |
La Collegue TatoueeAux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
1529Lectures depuisLe mercredi 1 Mars 2006
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Une lecture de |
Entre son mari Renzo, leur fille Livietta, et le chien Potti, cette pétillante prof quadragénaire de Turin a une vie bien occupée. Les petits soucis du quotidien et les futiles tracas au lycée, elle les compense en abusant du vermouth. Sa nouvelle collègue trop sophistiquée lui déplait. Épouse d’un riche industriel, Bianca de Lenchantin habite un quartier huppé et se montre hautaine. « Une conne » selon la prof, qui remarque son étonnant tatouage sur le bras. Bianca est assassinée. Aussitôt, la prof s’inquiète pour son amie Gina. Celle-ci accusait Bianca d’avoir empoisonné ses chiens. Même si une vengeance meurtrière de Gina est improbable, il est vrai qu’elle a crevé les pneus du 4x4 de Bianca. Le commissaire Gaetano interroge la prof. Elle ne nie pas son attirance pour ce bel homme. Aimant les histoires policières, la prof mène sa propre enquête. Le mari de Bianca a un bon alibi. Il est fier de sa collection de tableaux, mais Renzo note que deux toiles sont des faux. Marco, le cousin de Bianca, ne paraît pas impliqué non plus. Il s’avère qu’il est le demi-frère de la victime, nés de la même mère. Un détail que le policier Gaetano ignore encore. Marco porte au bras un tatouage identique à celui de sa sœur. La prof observe que Marco et Ugo, séduisant animateur radio, semblent très proches. Elle s’informe sur les faux tableaux. La substitution s’est faite à l’insu du mari de Bianca. On peut légitimement soupçonner Marco. La prof évite que ses relations avec le policier ne deviennent trop intimes. Elle en sait finalement plus que lui sur cette affaire... Avec ses faiblesses et ses qualités, l’héroïne est franchement sympathique. On aime ses initiatives concernant l’enquête, sa capacité de réflexion, sa gestion approximative du quotidien, l’ambiguïté de ses rapports avec le policier, son regard sur l’enseignement. La tonalité du récit est souriante, pleine de vivacité. La volubilité de l’écriture peut dérouter. Toutefois, soulignons un joli style narratif combinant « elle » et « je ». A l’image de cette prof originale, ce premier roman de Margherita Oggero est fort agréable. |