Tuer, assassiner, occire, abattre… Oui mais comment? Egorger, éviscérer, éventrer, débiter, brûler, décapiter, découper, hacher, étriper, calciner, trancher, pendre, crucifier, poignarder, étouffer… Oui mais pourquoi? Demande-t-on à un boucher pourquoi il débite de la viande? Alors pourquoi demander au « Boucher de Cambridge » pourquoi il s’acharne sur la gente féminine de l’université? L’important pour le commandant Stephen Weathers est de l’empêcher de nuire, mais la chose n’est pas simple et ceci d’autant plus que durant un temps sa hiérarchie a repoussé l’hypothèse du Serial. Pourtant cette question demeure et même s’il s’en défend le psychiatre Matthew Denison aimerait pourvoir y répondre. Quoi de plus naturel de la part d’un psychiatre ? Mais pour l’heure, il s’attache à faire ressurgir les souvenirs d’Olivia, une jeune étudiante retrouvée, en état de catatonie, auprès de la dernière victime du Killer, le corps couvert de sang. Olivia aurait-elle vu le tueur? Serait-elle en mesure de l’identifier? Au fur et à mesure de ses entretiens avec elle, l’évidence s’impose à lui : la jeune fille n’a pas seulement vu le « Boucher de Cambridge », elle le connaît intimement et elle peut expliquer ses motivations. Chacun l’aura compris, « Les visages du mal » est construit autour de la nouvelle figure du polar: le tueur en série, du détraqué sanguinaire. Mais pour autant il ne s’égare pas dans les sentiers balisés du genre. Tout au contraire et de rebondissement, digne des meilleurs romans d’intrigues, en rebondissement, digne des meilleures intrigues médicales, il nous entraîne sur des chemins originaux et captivants… jusqu’au dénouement qui ne manque pas de cruauté et de cynisme amoral. En quelques mots : « Les visages du mal » est à lire d’urgence… histoire de ne s’engager qu’après mûres réflexions
|
|