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RENAUD MARHIC |
Terminus BrocéliandeAux éditions POLARS&GRIMOIRES EDITIONS DU BARBU |
2840Lectures depuisLe samedi 16 Juin 2007
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Une lecture de |
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| La mère de Christophe R. confie au criminologue Maël Mac’herig, revenu depuis peu de Russie, le journal intime que tenait son fils avant de disparaître… un bien étrange texte, où il est question d’une certaine Linoï, mi-femme, mi-fée… et d’autres créatures tout aussi insolites. Sa recherche, dans l’intérêt des familles, va plonger notre détective au cœur d’une étrange partie, où la table est l'univers et les rôlistes une impasse. Mais la fin du jeu n’achève pas le l’enquête, et Maël Mac’herig pousse la porte d’un inhabituel bouquiniste qui le conduit de l’autre coté du miroir - à moins qu'il ne soit sous l'emprise d’une puissance psychotrope. Et de journal intime en grimoire, Mac’herig s’enfonce dans la forêt de Brocéliande, sur les traces des adeptes de l’Aube Dorée, à la recherche de Merlin, trait d’union entre le paganisme et le christianisme… Terminus Brocéliande inaugure une nouvelle collection chez AK éditions : Polar Grimoire. On peut lire sur le site de cet éditeur : « La collection " Polar Grimoire* " a vocation à publier des textes contemporains, " tout public ", mettant en scène l'humanité confrontée à ses créatures de Féerie : des Korrigans à la Bête du Gévaudan… de Merlin à l'Ankou… de la Fée Morgane au Meneur de loups… et autres locataires de notre imaginaire ! » Servit par le talent de conteur et la verbe poétique de Renaud Marhic l’objectif est atteint avec ce premier opuscule. La meute des « locataires de notre imaginaire » est au rendez-vous !
L’étudiant était en contact avec un mystérieux bouquiniste. Celui-ci invite l’enquêteur à s’intéresser aux écrivains Bram Stoker, W.B.Yeats, et Arthur Machen. Selon un opuscule anonyme ancien, ils appartenaient à la Golden Dawn. Cette confrérie de l’Aube Dorée (dont Aleister Crowley fut membre) pratiquait un obscur ésotérisme... Le jeune disparu nous entraîne dans ses délires fantasmagoriques, “de l’autre côté du miroir”. On le suit avec curiosité dans cet univers décalé. Néanmoins, l’auteur est plus cartésien qu’il y paraît. L’ésotérisme démoniaque et les mythes celtiques sont ici le prétexte (bien documenté) à une vraie enquête. Bien qu’il ne manque pas d’expérience, le solitaire Mac’Herig subit l’attrait de l’inexplicable et se laisse convaincre par des faux-semblants. Renaud Marhic maîtrise avec subtilité le rythme de ce kaléidoscope, avant d’en décoder les images. Ce “thriller féerique” se veut déroutant, atypique : c’est bel et bien le cas. Voilà un roman dont il convient de saluer la belle originalité. |
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