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LAURENT MARTIN |
La Reine Des ConnesAux éditions LA BRANCHEVisitez leur site |
1822Lectures depuisLe mercredi 9 Mai 2007
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Une lecture de |
Annabelle a besoin d’argent, en vue d’une opération qui terminera sa transformation. “Je ne suis pas un travelo. Je suis une fille en devenir. C’est très différent.” Elle vivote comme elle peut, loge à l’hôtel du tolérant Boris, racole quelques clients. Elle cherche à rapidement gagner le fric nécessaire, mais n’est pas douée pour le business. Malko lui propose un plan intéressant, un trafic de faux-billets. La mise de départ, Annabelle espère l’emprunter à ses relations. Sa “copine” coiffeuse Sandra refuse, avec raison. L’escroquerie du marabout Sissoko est trop évidente pour se laisser piéger. Ce n’est pas du côté de ses parents, bourgeois coincés, qu’Annabelle obtiendra de l’aide. Surtout pas de sa mère. La miracle vient d’André, chef d’entreprise client d’Annabelle, qui lui prête la somme. L’échange des billets entre Malko et ses contacts se passe sans problème. Dès le lendemain, l’argent est volé dans la chambre d’Annabelle. Nerveux, Malko et son ami Freddy exigent d’être remboursés au plus tôt. André, le bon Samaritain, doit également récupérer sans tarder les 10000 Euros qu’il a avancé. Annabelle n’a qu’une solution : toucher son héritage par anticipation. Elle va bientôt être traquée par la police, et ne pourra guère faire confiance à ses amis... L’intrigue s’inscrit dans la plus pure tradition du roman noir : un paumé, au cœur d’une affaire foireuse, tente de surnager malgré les ennuis qui se succèdent. Plus ces récits utilisent la dérision, plus ils sont convaincants. Laurent Martin connaît bien ces codes, qu’il applique avec justesse et inventivité. Marginale, pathétique, Annabelle incarne la malchance, dans un mélange de candeur et de poisse. La narration enjouée relativise ses mésaventures, épreuves à l’issue incertaine. Suspense et sourire sont les deux qualités principales de cette très bonne histoire. (Ce livre sort à la mi-mai 2007) |
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