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PETROS MARKARIS |
Le Che S'est SuicidéAux éditions POINTSVisitez leur site |
1911Lectures depuisLe samedi 24 Mars 2007
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Une lecture de |
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"Un beau jour, en écrivant le scénario pour la série de télévision "Anatomie d'un crime", apparaît clairement devant moi une famille grecque, typique, simple de petits-bourgeois. Ma première réaction a été de l’envoyer au diable. Dans tous les genres littéraires que ce soit le théâtre ou le cinéma, il y a partout des histoires de petits-bourgeois. Par conséquent, qu’écrire de plus là-dessus? Alors, je me suis dit, laisse tomber… Mais ce personnage était extrêmement têtu; insistant même. Il ne me quittait pas. Dès que je me mettais à écrire, il était toujours là, assis face à moi en me regardant. Le supplice a persisté jusqu'au moment où je me suis dit que, pour qu'il me torture ainsi, il ne pouvait être que flic ou dentiste. Quoi d'autre ? Les dentistes sont peut-être des gens sympathiques mais comme ils ne présentent aucun intérêt dramatique, j’en ai conclus qu’il s’agissait plutôt d’un flic. C'est ainsi que Kostas Charitos est né." (Petros Markaris dans le documentaire « Meurtre à l’Agora ») Sur le site www.arte.tv Un puissant homme d’affaire se suicide en direct, durant une émission de télévision d’une balle dans la bouche. Coup de déprime, surcharge de travail, problèmes sentimentaux… Un suicide est un suicide et n’a rien à voir avec un homicide. Sous l’emprise des attentions « maladives » sa femme, il profite de ce coup de tonnerre dans la société grecque pour tromper son ennui. Il se lance, à titre privé, dans une enquête qui n’a pour but que de comprendre les motivations du suicidé. Mais très vite, face à la multiplication des suicides de personnalités, sa hiérarchie lui confie, à titre officieux, la lourde tâche d’élucider le mystère. La raison des suicides serait-elle à chercher dans les combines immobilières qui gangrènent l’Athènes pré Olympique ? Le commissaire Charitos en doute. En fait, il est convaincu que la cause de ces suicides se cache dans l’histoire personnelle des « victimes » qui n’est autre que celle de la Grèce. Tous appartiennent à la génération dite « de l'école Polytechnique » et tous ont séjourné dans les prisons de la Junte militaire… Et Charitos ne se trompe pas… A ceci près qu’il sous-estime l’aspect sordide de l’affaire… |