Une cliente se présente à l’Agence n°1 des Dames Détectives, l’officine dirigée par Mma Ramotswe, à Gaborone. Andrea Curtin est américaine. Douze ans auparavant, elle séjournait au Botswana en compagnie de son mari et de son fils, Michael. Le jeune homme se prit de passion pour l’Afrique au point de vouloir y passer le reste de sa vie. Andrea et son mari rentrés aux Etats-Unis, Michael donnait régulièrement de ses nouvelles. Et puis un jour, la lettre n’est pas arrivée. L’ambassade américaine et la police locale ont remué ciel et terre, en vain. Devenue veuve, Andrea Curtin voudrait savoir ce qui est arrivé à son fils, non pour se venger de quiconque mais pour clore un chapitre et tourner la page. Mma Ramotswe pourrait-elle réussir là où des professionnels, plus chevronnés qu’elle, ont échoué …
L’enquête semble vaine mais Mma Ramotswe a perdu elle aussi un enfant. Elle comprend, au plus profond d’elle-même, la détresse de cette mère et accepte de se charger de l’affaire. Douze ans après, elle met ses pas dans ceux de Michael, retrouve les hommes qui ont travaillé avec lui, la femme qu’il a aimé et sent la présence du jeune homme, quelque part sur cette terre qui lui est si chère…
On retrouve, dans ce deuxième volume de la série, tout le petit monde de Mma Ramotswe. Ses fiançailles avec J.L.B. Matekoni lui amènent quelques surprises croquignolettes, depuis la femme de ménage de son fiancé qui reçoit ses amants dans le lit de son patron jusqu’à l’adoption, pour le moins inattendue, de deux enfants. Mma Makutsi, la secrétaire à grandes lunettes, promue assistante détective, commence à mener ses propres enquêtes avec toute l’ingéniosité qui la caractérise. Enfin, Les larmes de la girafe comporte de savoureux dialogues et quelques morceaux d’anthologie tel cet inventaire des hommes qui font des bons maris (p76) ou encore les théories de Mr Freud confrontées à la culture africaine (p84). C’est un roman très dépaysant, bien construit, où l’on sourit souvent, parfois jusqu’à l’éclat de rire.
|
Autres titres de alexander mccall smith
La Vie Comme Elle Va |