Alice, 34 ans, vit à Cape October, dans les keys de Floride. Elle est veuve, son mari Eddie s’étant noyé huit mois plus tôt. Elevant seule ses jeunes enfants, Ashley et Jamie, ses finances dont faibles. Son emploi dans l’immobilier ne lui offre encore aucun revenu. L’assurance tarde à verser les 250 000 dollars, suite au décès de son époux.
Ce jour-là, Alice est blessée par la voiture de la blonde Jennifer. Elle s’en tire avec un plâtre léger au pied. Beaucoup plus grave, ses enfants sont kidnappés à la sortie de l’école. On les a fait monter dans une Impala bleue conduite par une blonde. Celle qui téléphone pour revendiquer le rapt a plutôt une voix de Noire. Elle réclame une rançon de 250 000 dollars. La police de Cape October a été prévenue. Ils surveillent la ligne téléphonique d’Alice. Chauffeur routier, le beau-frère de la jeune femme fait une halte chez elle. Ce Rafe a fait de la prison. La grosse somme qui est en jeu lui donne des idées.
La rançon est constituée de « superbillets », des faux bien imités dont disposent les policiers. Ceux-ci perdent la trace de Christine, la jolie Noire qui a réceptionné l’argent. Alerté, le FBI espère tirer parti de cette affaire. Les flics du secteur suivent une improbable piste cubaine. Un journaliste local tente d’obtenir des infos. Tandis que Rafe séduit la sensuelle Jennifer, chez qui il s’installe, sa femme Carol arrive chez Alice. En vérifiant les billets, Christine s’aperçoit qu’ils sont faux. Ce qui ne trouble guère son complice. Devant l’incompétence générale des policiers, Alice s’inquiète pour ses enfants. En plus, deux hommes exigent le remboursement d’une dette de jeu due par Eddie...
Décédé en juillet 2005, le regretté Ed McBain n’aura jamais déçu ses lecteurs. Parmi les derniers qu’il ait écrits, ce roman démontre toute la virtuosité d’un écrivain d’exception. L’enlèvement d’enfants suppose un suspense sombre et tendu, avec une touche de mélo. Au contraire, la tonalité est ici souriante, entre ironie (beaucoup de gens se mêlent de l’affaire, en vain) et humour facétieux (tel ce policer qui parle à son chapeau). Inutile de rappeler le talent de l’auteur quant aux portraits de ses personnages. Surtout, il exploite une véritable intrigue, servie par une narration superbement fluide. C’est un régal, un pur bonheur !
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