|
|
JEAN DES MARCHENELLES |
Un Coupable De TropAux éditions LA TECHNIQUE DU LIVRE |
409Lectures depuisLe jeudi 22 Janvier 2021
|
Une lecture de |
Collection La P.J. N°8. Editions La technique du Livre. Parution 1939. 64 pages. Vaut mieux ça que pas de coupable du tout ? Lors d’une réunion de médecins organisée par un éminent professeur, le jeune docteur Bauvin est sollicité par ses collègues pour s’enquérir d’un de leur confrère, nommé Francis Bayard. Celui-ci est réputé pour être un personnage assez mystérieux, taciturne, mélancolique et rêveur, excentrique, maussade, désagréable. Nonobstant Bauvin accepte de le rencontrer chez lui et dès le lendemain matin, il arrive à l’hôtel du Commerce où loge ce confrère. L’établissement est triste et sale, et selon le concierge, la chambre de Bayard se situe au troisième étage, chambre 9. Le palier est dans l’obscurité et Bauvin frappe à la première porte. Une jeune fille qui semble quelque peu apeurée lui indique la bonne porte en lui demandant s’il se rend chez le fou. Pour autant Bauvin n’est pas inquiet et rencontre Bayard, sans peur et sans reproche, qui le fait entrer. Ils conversent aimablement, les sujets ne manquent pas car Bayard est musicien, écrit et dessine. D’ailleurs Bauvin remarque un fusain représentant une jeune femme souriante et radieuse. Ils sont interrompus par des coups violents frappés à la porte de la chambre voisine. La jeune fille, qui avait mis Bauvin sur le bon chemin, est aux prises avec des policiers qui l’accusent d’avoir tué son patron, un certain M. Le Kardec, d’un coup de fusil. L’arme a été retrouvée déposée sur son corps. Meurtre ? Accident ? Jeanne-Marie Landrieux avoue avoir acheté l’arme mais elle était destinée à son père, garde-chasse. De plus, elle avait eu une discussion avec son patron car elle souhaitait une augmentation. Le commissaire Boulard est persuadé de la culpabilité de la jeune fille. Bauvin propose alors à Bayard d’enquêter afin de démontrer l’innocence de Jeanne-Marie et découvrir le véritable coupable. Dès le lendemain les deux hommes se rendent à Saint-Hilaire où vivait Le Kardec. Le frère de celui-ci est déjà sur place. Ruiné, il pensait que son frère pourrait l’aider. Encore un coupable potentiel. Boulard et son secrétaire, Aris Serrure, sont également présents et acceptent la proposition de Bauvin d’examiner le corps en sa qualité de docteur. Bauvin est fort étonné d’apercevoir dans la demeure un portrait semblable à celui qu’il a pu examiner chez Bayard. Mais bientôt la liste s’allonge. Les deux nouveaux amis et confrères s’installent dans le village. Un nouveau personnage fait alors son apparition dans ce cirque. Il s’agit de Marceau Tranquille qui se présente en tant que détective privé. Du côté des policiers, c’est surtout Aris Serrure qui mène l’enquête, mais Marceau Tranquille, Bauvin et Bayard ne laissent pas leur place, fouinant un peu partout et parfois les pas des uns empiètent sur ceux des autres.
Si la lecture de ce roman s’avère agréable, il n’en reste pas moins vrai que certaines incohérences surgissent au fil des pages. Ainsi Bayard ne se montre-t-il point aussi bourru et mutique que sa réputation le laissait croire. Quant à Bauvin, il délaisse allègrement ses patients au profit de l’enquête. Et d’autres petites choses également que le lecteur aura le plaisir de débusquer en tournant les pages. Francis Bayard qui se promet de consigner cette intrigue et écrire son premier roman policier observe : Est-ce réellement un roman policier ? Je crois que c’est aussi un roman d’amour. Et il continue par ces propos : J’avoue qu’il n’est pas banal. Je suis peut-être sorti du cadre habituel… Comme vous le reconnaissez vous-même, il n’est pas tout à fait comme les autres… Et c’est pourquoi j’aurais pu l’intituler : Un étrange roman policier.
Dernière petite précision. Il existe également une incohérence sur le nom de l’auteur figurant sur la couverture et en page 5 !
|