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PAUL MYSTERE |
Les Gangsters Du DiamantAux éditions DU DIADEME |
409Lectures depuisLe lundi 9 Septembre 2019
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Une lecture de |
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Collection Allo Police nouvelle série. Editions du Diadème. Parution 3e trimestre 1948. 64 pages. Une incursion à Chicago, la capitale des gangsters… Curieuse et attirée par les sensations fortes, Anny Madge, petite dactylo de dix-huit ans, est fascinée par Walter Brown, et surtout par ses épaules impressionnantes qui lui donnent l’air d’un bûcheron Canadien. Mais elle est déçue lorsqu’elle apprend qu’il n’est qu’étudiant. Alors qu’avec sa carrure il pourrait entreprendre de si grandes choses. Elle aime les sensations fortes, mais il est vrai qu’elle est toute jeunette et n’a pas encore affrontée la vie. Elle est naïve. Afin d’affronter ces sensations fortes, Anny se rend au Little Fellow, l’un des bars les plus crasseux de Chicago et repaire de gangsters. Et surtout de Jimmy Crown, le chef d’une des bandes qui pullulent dans la cité. Anny entre dans ce boui-boui, pas rassurée quand même. Heureusement Walter Brown la suit, et entre, s’installant au comptoir, mais il ne s’intercepte pas lorsque deux trois malfrats légèrement alcoolisés veulent glaner quelques faveurs et baisers. Et Anny est déçue par le comportement peu viril de cet étudiant baraqué. Jimmy Crown en personne remet ses hommes en place et débute alors une conversation intéressante entre le truand et la jeune fille. Elle qui aime les grandes choses est intéressée par le projet avoué et connu de Crown : s’emparer du Globury, le fabuleux diamant du richissime John Peterson. Elle s’indigne lorsqu’il croit qu’elle est une espionne. Elle désire juste qu’il lui montre cette pierre précieuse lorsqu’elle sera en sa possession. C’est alors que Walter Brown s’immisce dans la conversation et affirme au bandit que sa réputation va en souffrir. Ce n’est pas Crown qui va s’emparer du Globury mais bien lui, Walter Brown, et il le restituera à son propriétaire par la suite. Un défi lancé comme une menace par l’homme aux épaules carrées qui sort tranquillement de l’estaminet. Crown est furieux et fait signe à deux de ses hommes d’intercepter son adversaire et de lui faire comprendre, par quelques coups bien portés qu’il ne faut pas le contrarier. Les deux hommes sortent, confiants en leur force, mais ils sont rapidement retournés à l’envoyeur. M’enfin, faut pas énerver Walter Brown, qui effectivement va mettre sa menace à exécution privant Crown d’un flatteur article dans le journal et de son appropriation du Globury.
Véritablement petit roman policier, sans prétention, un peu faible dans son épilogue, voire même légèrement en contradiction avec le début de la narration tel est Les gangsters du diamant. Mais ces petits fascicules permettaient aux ouvriers qui rentraient chez eux par les transports en commun, d’oublier leur journée de labeur et de les détendre, ou de les mettre en condition favorable pour se rendre à l’usine. Vite écrit, vite lu, vite oublié… Sous le pseudonyme de Paul Mystère se cachait Paul Bérato plus connu sous les alias de Paul Béra et Yves Dermèze, un romancier protéiforme capable du meilleur, comme du pire. Mais Paul Mystère était également un pseudonyme collectif, et ce roman n’est peut-être pas dû à Paul Bérato mais à un obscur romancier qui alimentait les catalogues des petites maisons d’éditions comme des grandes, façon Ferenczi, aux innombrables collections. Et les auteurs se cachaient sous divers pseudonymes afin de faire croire qu’il existait beaucoup plus de romanciers qu’il y en avait. Cela se lit avec un brin de nostalgie et un petit sourire, devant la naïveté parfois des intrigues. Mais cela passe agréablement le temps, surtout lorsque n’a pas envie de se prendre la tête. |