le dément à lunettes de Ed MCBAIN


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ED MCBAIN

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Ed MCBAIN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

À Isola, grande agglomération de l’est des États-Unis, au tout début des années 1960, vers la mi-octobre. Parmi les forces de police, le commissariat du 87e district – dirigé par le lieutenant Peter Byrnes – est un des plus actifs, avec seize inspecteurs et cent quatre-vingt-six agents. Ce vendredi-là, le 87e est alerté qu’une fusillade vient de se produire dans une librairie de Culver Avenue, causant plusieurs morts. Les policiers Steve Carella et Meyer Meyer sont bientôt sur place, ainsi que le jeune inspecteur Bert Kling. Trois victimes sont identifiées : Herbert Lang, Anthony La Scala, et Claire Townsend. Cette dernière n’est autre que la petite amie de Bert Kling. Si le jeune policier est sous le choc, Steve Carella est aussi démoralisé que son collègue. Pour tous les flics du quartier, la solidarité va rapidement jouer dans cette enquête, vite baptisée "l’affaire Kling".

Les inspecteurs ne pensent pas que le tueur ait été un dingue. Il visait quelqu’un en particulier. Claire Townsend, assistante sociale en milieu médical, quasiment fiancée d’un policier ? Son père Ralph Townsend envisage cette explication. Tandis qu’un quatrième client de la librairie, le quincaillier juif Joseph Wechsler, décède à l’hôpital des suites de ses blessures, Meyer et Carella entament leurs investigations en rencontrant la jeune veuve (enceinte) d’Herbert Land. Professeur à l’Université, il a récemment eu un problème avec un étudiant, le jeune sportif Barney Robinson. Une piste à vérifier pour les policiers. Bert Kling participe à l’enquête, rendant visite à la veuve de Joseph Wechsler. Blessé, celui-ci prononça un mot : Karachi. Mais son épouse ne voit pas ce qu’il a voulu dire.

Outre Carella et Meyer, les inspecteurs Hal Willis et Arthur Brown (le Noir de l’équipe) ne ménagent pas leurs efforts non plus. Quelques questions à Fred Batista, patron d’un garage des environs, ne sont pas inutiles. Meyer Meyer, lui, s’intéresse à Mrs Glennon et à sa famille, un cas social dont s’est occupée Claire Townsend. La mère est souffrante, la fille Eileen est censée séjourner chez sa tante. Quant au fils, Terry Glennon, c’est un petit voyou. D’ailleurs, à peine Meyer a-t-il quitté Mrs Glennon qu’il est agressé par Terry et sa bande. Concernant Eileen, il y aura des suites, tristement dramatiques – la loi d’alors étant ce qu’elle est. À quel point la consciencieuse Claire Townsend fut-elle mêlée, voire très impliquée, dans la situation de cette jeune fille ? Steve Carella bute toujours sur la signification du mot Karachi, clé de cette affaire…

(Extrait) “[Mrs Wechsler] parlait avec un effroyable accent yiddish, qui surprit Kling au début, parce qu’elle paraissait si jeune et que cet accent seyait mal à la jeunesse, semblait-il. Et puis, en la regardant de plus près dans la pénombre du salon, il s’aperçut qu’elle avait largement dépassé la quarantaine, qu’elle avait peut-être même plus de cinquante ans, et qu’elle avait un de ces rares types sémites qui ne vieillissent pas vraiment, avec des cheveux d’un noir de jais et de grands yeux bruns lumineux, plus lumineux encore car ils brillaient de larmes. Elle lui tendit la main et il la serra maladroitement, sans savoir que dire, sa propre douleur soudain effacée, noyée dans les yeux de cette belle femme blême sans âge.

— Voulez-vous me suivre, s’il vous plaît ?

Son accent était véritablement atroce, un accent de vaudeville, d’histoires de Moïse et Lévy, dénué de tout comique à cause de l’incommensurable tristesse de la malheureuse. Kling ajusta automatiquement son ouïe, rejeta l’épais dialecte, traduisit mentalement pour n’entendre que la signification des mots sous l’accent et derrière la mauvaise construction des phrases.”

Écrit en 1961, traduit l’année suivante par Louis Saurin pour la collection Un Mystère des Presses de la Cité, “Le dément à lunettes” est le sixième opus de la série des enquêtes du 87e district (disponibles en intégralité chez Omnibus). Comme toujours, l’auteur présente l’action des policiers de ce commissariat, qui nous deviennent familiers au fil des romans. Il ne néglige pas leur vie privée, certains étant mariés et parents. Ici, c’est même la fiancée de Bert Kling qui fait partie des victimes.

Ces histoires comportent à chaque épisode un aspect sociétal, une image de l’Amérique selon les époques (des années 1950 aux années 2000). Sans trop en dévoiler, “Le dément à lunettes” n’y échappe pas. Quelques pages sont, par exemple, consacrées à Arthur Brown, inspecteur Noir. “Quand [il] se regardait dans la glace, il se voyait lui”, sa couleur de peau ou son statut de policier n’y changeant rien. Que l’on ne compte pas sur Ed McBain pour banaliser ou justifier le moindre racisme. Pas de sexisme non plus (Eileen Burke, n'appartient pas au 87e District, mais cette policière y effectue des missions ponctuelles). Ed McBain (1926-2005) est un maître de la Littérature Policière, un incontournable du polar, du roman noir.

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