le trésor perdu des rothschild de Jean-christophe MACQUET


Le Trésor Perdu Des Rothschild MACQUET555

JEAN-CHRISTOPHE MACQUET

Le Trésor Perdu Des Rothschild


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Jean-christophe MACQUET




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Belle Epoque N°7. Parution le 1er juin 2017. 268 pages. 11,00€.

Pas perdu pour tout le monde…

Lorsqu’il sort du coma, Eugène Ravier ne se souvient de rien.

Les médecins affirment qu’il se nomme ainsi, qu’il a été atteint d’une balle dans la tête quinze jours auparavant par un anarchiste, et qu’il était chef-comptable à la Banque Rothschild, agence de Paris. Actuellement il est hospitalisé à Berck-Plage et se remet tout doucement grâce aux bons soins prodigués par les professeurs Morainville et Meunier. Une infirmière est également mise à sa disposition, Saskia Verwoorde, d’origine flamande.

Quelques plus tard, se tient à son chevet, Casimir Coutain, qui se présente comme son beau-père. Mais impossible pour Eugène Ravier de se souvenir de quoi que ce soit. Quelques jours plus tard Casimir revient accompagné de son épouse Zélie, de Roseline, sa fille mariée avec Eugène et de Guy Mortelecque, l’ami et collègue d’Eugène. Aucune tête ne lui est connue, pas même celle de Roseline. Pourtant si c’est sa femme, il devrait ressentir un petit quelque chose dans la poitrine.

Entre temps, Ravier a été transféré dans un chalet, et sous l’influence de Saskia, il pratique la gymnastique. Une discipline fort en vogue à l’époque, venue de Suède, et qui devrait lui permettre de retrouver ses moyens physiques, à défaut de la mémoire. De la marche sur la plage de Berck, et des bains de mer.

Eugène Ravier s’habitue rapidement à ces exercices, même si au début il est encore un peu flageolant. Saskia est impressionnée par sa musculature, son torse bronzé, sa facilité à se mouvoir dans l’eau. Pas vraiment le profil d’un gratte-papier enfermé à longueur de jours dans un bureau. Mais Ravier ne peut expliquer les constatations émises par son infirmière.

Et les événements s’enchainent. Eugène couche avec Roseline. Il a le droit puisque c’est sa femme. Et il va même jusqu’à la dessiner, allongée sur le lit, un peu à la manière de Courbet dans L’origine du monde. Un talent qu’il ne se connaissait pas. Et un jour dans un restaurant de Berck, un inconnu s’adresse à lui en l’appelant Jean Domergue. Il va également être victime d’un attentat par des individus cagoulés lors d’une promenade en calèche en compagnie de Roseline. Et il sera enfermé dans une remise, délivré par une furie.

L’homme qui l’a abordé au restaurant, Léon Moreau, est persuadé avoir reconnu en Eugène Ravier un ancien journaliste et caricaturiste, Jean Domergue, exerçant son art durant l’occupation de Paris par les troupes prussiennes et ayant participé à la Commune, combattant les Versaillais. Et ce malgré les dénégations d’Eugène Ravier. De retour dans la capitale, il en fait part à ses amis, Caroline Rémy et Jules Vallès, tous deux journalistes au Cri du Peuple, journal qui vient d’être relancé. Caroline écrit sous l’alias de Séverine, tandis que Jules Vallès, malade, rédige L’Insurgé. Tous deux se rendent à Berck et rencontrent Eugène Ravier et le convainquent qu’il est bien Jean Domergue, dont Séverine fut amoureuse, alors qu’elle n’avait que quinze ans, au moment de la Commune. Mais pour cela il faut entamer des recherches et ce n’est pas le plus facile, car comme le signalait le fils de Jean le Bon, le futur Philippe Le Hardi, lors de la bataille dite de Poitiers en 1356, Père, gardez-vous à droite ! Gardez-vous à gauche ! Eugène Ravier devra se méfier de tous et de chacun en particulier, à cause d’un trésor dérobé des banquiers Rothschild.

Dans ce roman historique d’excellente facture, les événements décrits et les personnages qui y gravitent relèvent du domaine de la fiction mais aussi de la réalité.

Si l’intrigue tend à se focaliser autour d’Eugène Ravier, ce sont les figures historiques de Séverine, alias Caroline Rémy, et de Jules Vallès qui prédominent. Si Louise Michel est évoquée dans ce roman, c’est bien Séverine qui tire la couverture à elle, sans le vouloir, et il est dommage que son nom soit oublié de nos jours. Ardente féministe, auteur de quelques ouvrages dont Notes d’une frondeuse : de la Boulange au Panama, et de Affaire Dreyfus : Vers la lumière... impressions vécues, elle défendit la cause de l’émancipation des femmes et dénonça les injustices sociales.

La Commune, point de départ du roman, tient une place prépondérante également, et les exactions des Versaillais, sous la domination d’Adolphe Thiers, souvent encensé dans les manuels d’histoire, ne sont pas toujours décrites telles qu’elles se sont déroulées. Adolphe, prénom à la résonance sulfureuse encore de nos jours. Et la vie privée de Thiers, quoique l’on se doit de ne pas s’y immiscer puisque justement elle est privée, n’est pas exempte de reproche, puisqu’il fut l’amant de la sœur et de la mère de sa femme. Un exemple à ne pas suivre, vous en conviendrez.

Donc Jean-Christophe Macquet nous ramène à une période de l’histoire souvent mise sous l’éteignoir, la Commune étant montrée du doigt comme une période anarchiste. Pourtant ses représentants furent les rebelles des tractations entre représentants de l’état et la Prusse. Et comme ce sont les Versaillais qui gagnèrent, la France perdit l’Alsace et la Lorraine. Et l’on pourrait presque comparer les Communards aux Résistants sous la Seconde Guerre Mondiale, et les Versaillais, un gouvernement précurseur de celui de Vichy. Mais c’est hors sujet.

Jean-Christophe Macquet revient également sur l’histoire de Berck, de l’engouement que suscitèrent les bains de mer et de leur influence sur les bienfaits thérapeutiques dans le traitement de la tuberculose osseuse. Et incidemment sur la construction de la ville nouvelle de Paris-plage.

Un voyage dans le temps non dénué de charme, d’intérêt historique, avec cette pointe de réalisme, d’aventures et d’amours alors que les hommes et les femmes pouvaient se baigner, mais dans un périmètre défini, éloignés les uns et des autres de deux cents mètres.

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