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DOMINIQUE MANOTTI |
Le Corps NoirAux éditions POINT |
1998Lectures depuisLe samedi 1 Juillet 2006
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Une lecture de |
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Le 6 juin 44 les troupes alliées débarquent en Normandie, il leur faudra 2 mois avant d'atteindre Paris. Durant ce laps de temps les SS, ancienne milice privée du parti nazi, et leurs auxiliaires de la Gestapo française, au nombre de 30000, continuaient à régner en maître dans les zones occupées et en particulier dans la capitale. Anciens truands, proxénètes de tout poil ou simples arrivistes, ces auxiliaires, qui pour certains avaient le privilège de porter l'uniforme noir, s'étaient, durant les années d'occupation, enrichis grâce à la spoliation des biens juifs, du vol et du meurtre. Ils ne furent pas les seuls à faire fortune la guerre sourit aussi à quelques patrons d'industrie. Les auxiliaires français de la gestapo n'étaient pas « un service uni » mais une somme de clans qui, à l'image des gangs, contrôlaient chacun un secteur. La concurrence était féroce dans ce monde de la collaboration. Elle le devint d'autant plus que la fin était proche, que les alliées avançaient. Et que l'heure était aux reclassements, aux reconversions. Qu'allaient devenir les officiers de police spécialisée dans la lutte contre les terroristes ? Et les industriels, qui durant les années d'occupation, avaient collaboré avec la Wehrmacht. C’est de cette période trouble que rend compte « Le corps noir ». L'histoire commence par une descente de la Gestapo française dans un immeuble parisien. Ces hommes honorent une commande et viennent dérober des tableaux de maître. Le propriétaire des lieux est arrêté, avant d'être remis en liberté le lendemain. C'est un intime du capitaine de la Wehrmacht . Par contre l'officier américain qui se trouvait là, par hasard, est livré à l'un des chefs de la Gestapo française. L'inspecteur de la police française Domecq fait appel à un ancien indic qui fricote avec les SS pour récupérer les tableaux, puis à un responsable de la Gestapo française, que l'avenir préoccupe, pour « libérer » l'officier américain. « Le corps noir » est un roman qui nous permet de découvrir une période peu connue et peu glorieuse de l'histoire de France, une période qui n'a pas été sans conséquences. C'est avec sa plume acérée que Dominique Manotti dépeint ce monde de la collaboration et dresse un portrait sans concessions de ces hommes qui, pour beaucoup, réussirent leur reconversion. |
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