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ROGER MARTIN |
Une Affaire Pas Tres CatholiqueAux éditions SEUILVisitez leur site |
10Lectures depuisLe vendredi 28 Octobre 2005
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Une lecture de |
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Le « Dernier recours », qu’est-ce que c’est ? Une agence créée par Héléna Rénal à Avignon pour lutter contre les erreurs judiciaires. Il faut dire que cette femme d’environ quarante ans connaît bien le problème pour l’avoir vécu. Elle a fait vingt ans de prison pour le meurtre de son père – un magistrat respecté de la région – avant d’être reconnue innocente. Héléna est aujourd’hui une militante qui ne peut pas encore totalement effacer son passé de sa mémoire. Et ses rapports avec les hommes restent difficiles. Le cas de Frédéric Richard, elle a du mal à l’accepter d’emblée. Un violeur récidiviste, selon la justice. Qui a admis un premier viol, mais en nie un second commis après sa libération. Sa mère croit qu’il dit la vérité. Le jeune homme a des accents de sincérité, sans doute. Pourtant, Héléna préfère se renseigner sérieusement sur le dossier avant de s’engager. L’avocat d’office, proche des mouvements nationalistes, a-t-il vraiment défendu son client ? Quant à la police, elle considère l’affaire comme parfaitement limpide. Le policier Jean Carmona en est moins convaincu. Discrètement, il contacte Héléna et lui fait part de ses doutes. Pour ce qui est d’agir, ce sera moins évident. La jeune femme retrouve aussi Gilbert boni, ancien gardien de prison, qui se dit prêt à lui venir en aide. L’un et l’autre lui seront fort utiles, en effet. Car sur ce dossier plane l’ombre de Pierre Rouault, un notable de la région – très impliqué chez les ultra-cathos et dans la droite extrême. C’est sa fille qui aurait été violée par Frédéric. Pour lui, la cause est entendue. Héléna réussit à approcher la jeune fille, mais ne peut lui faire confirmer les aspects troublants ou incohérents de cette affaire. Rouault veille : c’est sûrement lui qui a envoyé des agresseurs pour effrayer, brutaliser Héléna. Initiative stupide car, maintenant, elle ira jusqu’au bout. Sans craindre les appuis de Rouault, assistée par Boni et Jean, elle défendra les jeunes victimes de cette histoire… Roger Martin n’est heureusement pas tombé dans la mauvaise caricature pour dénoncer ce type de personnage antipathique. Il s’est voulu très réaliste, bien documenté, sans négliger l’aspect psychologique. La narration est claire et juste. L’intrigue est bien pensée. Ce roman militant (de 1999) sera suivi de deux autres : « Un chien de sa chienne » et « Quai des désespoirs », dans la courte série L’Agence du Dernier Recours. Trois romans à découvrir ! |
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