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MARIE ET JOSEPH |
Le Piège Au JardinetAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
341Lectures depuisLe lundi 30 Novembre 2015
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Une lecture de |
N°2235. Parution juin 1990. 192 pages. 6,65€. Un jardinet peut parfois se transformer en jungle... La lecture d'un nouveau roman de Marie & Joseph était pour moi, à chaque fois, un régal, un enchantement, une invitation au rêve, à visiter le pays de la poésie policière. Ils écrivaient dans un style personnel, se démarquant complètement de la manière parfois terre à terre de leurs confrères. Un voyage permanent dans l'onirisme. De leurs personnages, on ne connait pas grand chose, ils débouchent dans le récit d'une façon abrupte et repartent en faisant un pied de nez à leur destin. Seule importe leur intrusion dans l'histoire, le temps de planter le décor et tout de suite l'action est lancée. Et comment ils vont vivre, réagir pendant cette tranche extraite de leur existence.
D'où ils viennent, où ils vont, là n'est pas le problème. Comme enveloppé d'un brouillard. D'ailleurs le lecteur ne connait même pas le nom du héros narrateur du Piège au jardinet. Peu importe. Notre héros trimbale dans sa tête des images de voyage, de dépaysement. Pourtant sur le quai de la gare où il passe ses matinées, il se contente de fixer l'horizon, de suivre des yeux les rails, cette longue ligne droite de rails qui prend tout à coup des allures de pistes à merveilles, deux fils de funambule affutés d'argent fin, et tout l'or du monde au bout. Mais il n'ose pas franchir le Rubicond. Lorsque Renard surgit à l'improviste dans sa vie, il va le suivre comme il aurait suivi une étoile. Mais fini le rêve et même la tranquillité. Il va le seconder dans une histoire en forme de règlement de compte. Pas vraiment passif, il ne se pose guère de questions. Il suit presqu'en aveugle, trop content de voir enfin un accroc dans une existence monotone.
Marie & Joseph nous apportaient avec chacun de leurs romans comme une bouffée de fraîcheur et nous incitaient au dépaysement.
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