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NICHOLAS MEYER |
L'honneur Perdu Du Sergent RollinsAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
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Une lecture de |
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(Target practice - 1974 . Traduction de Christophe Claro). Collection les Noirs. Parution février 1997. 254 pages. Une autre facette d'un habile pasticheur de Sherlock Holmes. Dans l'avion qui le ramène de Washington à Los Angeles, l'enquêteur privé Mark Brill est assis près d'une jeune fille qui sanglote. Shelly, surnommée Bunny, se rend à l'enterrement de son frère, Harold Rollins, qui vient de se suicider. Son ancien lieutenant, le major Tony Bruno, l'accuse d'avoir émis des opinions pacifistes à des fin de contre-propagande et eu des relations d'intelligence avec l'ennemi durant leur internement dans un camp de prisonniers au Nord Vietnam. Shelly engage Brill afin de laver définitivement de tout soupçon la mémoire de son frère, même si celui-ci a été innocenté après son suicide. L'armée n'a pas vérifié les allégations du major Bruno. Margot, la fiancée de Rollins, réfute elle aussi les accusations proférées à l'encontre du sergent. Yvonne, belle-mère de Bunny et Rollins, veuve depuis quelques années et originaire de Géorgie, ordonne au détective de tout laisser tomber, ne désirant aucune publicité autour de cette affaire. La mémoire de son mari le général Rollins ne doit pas être salie. La photo de Tony Bruno trône sur le bureau du général qui l'avait pris sous sa protection. Bunny remet au détective des photos et des lettres envoyées par son frère lors de la campagne du Vietnam. Il se rend à Boston puis à New-York, rencontrant successivement un ancien de la compagnie lequel, blessé, avait été évacué avant que ses compagnons soient faits prisonniers, et un docteur qui lui aussi a bien connu les deux hommes. Les révélations des deux anciens militaires ne correspondent pas à l'image que Bruno veut donner de Rollins. Par exemple Rollins ne maniait pas le revolver facilement étant gaucher. Or il s'est tiré une balle dans la tempe droite. Penny, une amie journaliste l'informe que Bruno a l'intention de quitter l'armée pour se présenter au Congrès. Brill revient à L. A. et Bunny lui montre une lettre de menaces invitant le détective à abandonner ses recherches. Mais il ne se laisse pas intimider et rencontre un capitaine ayant eu Bruno comme élève. Le major avait ses habitudes dans un bar entretenant la mémoire des Sudistes. D'après le barman il venait souvent en compagnie d'une femme dont la description correspond à Yvonne. Margot est assassinée. Brill est tabassé par deux invalides de guerre et reprend connaissance à l'hôpital. Penny retrouve les noms des survivants de la section de Bruno qui était tombée dans une embuscade. Il s'agit des deux éclopés ayant agressé le détective. Il en existe un troisième, aveugle et réduit à l'état d'homme-tronc. Interné dans un asile il se croit au Paradis, mais se rappelle fort bien les évènements.
Ce roman, qui date de 1974, dénonce les erreurs de l'armée américaine au Vietnam, les bavures commises par des officiers, et cette espèce d'omerta qui prévaut afin de déguiser des faits d'armes peu glorieux en véritables exploits. Ce n'est point tant l'enquête, classique, qui retient l'attention du lecteur mais les à-côtés comme les incidences de la guerre du Vietnam, les conséquences sur le mental de maints soldats et le comportement d'officiers avides de gloire. Il faut noter que ce roman date de 1974, et il n'était pas encore de bon ton de parler ainsi d'un fait d'arme récent. Les relations étroites existant entre certains personnages expliquant un peu mieux leur attitude.
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