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PATRICK MOSCONI |
Nuit ApacheAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
1219Lectures depuisLe vendredi 11 Septembre 2015
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Une lecture de |
n°2241. Parution août 1990. 192 pages. Réédition FOLIO N° 2837. Parution mai 1996. 240 pages. 6,40€. Un fidèle destrier nommé Scooter... Un cri dans la nuit, un bruit de lutte, des silhouettes qui s'affrontent, ou qui sait, qui s'enlacent. De sa fenêtre Henri Davezac, ex-enseignant reconverti dans l'écriture, tente de percer le mystère des ombres nocturnes, indécis et curieux. Sur le trottoir, un corps allongé qu'Henri voudrait pouvoir aider. Mais il essuie un refus de la part de cette femme aux yeux clairs qui rampe vers une cabine téléphonique. Blessée, elle veut se débrouiller seule. Henri Davezac rentre chez lui, désemparé, gardant au fond du cœur cette image qui s'inscrit comme une marque au fer rouge. Il lui faut percer le mystère de cette jeune femme, connaître le pourquoi de cette agression, l'aider si possible. Un fantôme qui devient réalité lorsqu'il découvre dans un journal le portrait de l'inconnue. Henri se lance sur le sentier de la guerre, tel un Apache chevauchant son fougueux et ardent destrier, en l'occurrence un scooter. Sur le sentier de la guerre ! Henri ne pensait pas être si près de la réalité puisque la jeune femme s'appelle Salina Kader et que le nom de son père évoque de sulfureux souvenirs de la guerre d'Algérie et du FLN. Les années ont passé mais le souvenir demeure toujours aussi vivace dans l'esprit de certaines personnes. Et il y a de quoi devenir fou. Les jeux de l'amour et de la folie pour Henri qui s'incruste dans la vie de Salina, malgré le refus, le rejet de celle-ci.
Patrick Mosconi trimbale la désespérance de son héros - héros est un bien grand mot - à la recherche d'une identité et d'un but dans la vie. Un homme qui vit en solitaire, effaçant ses souvenirs à l'aide de tequila et de mezcal. L'intrusion de la jeune femme pourrait se transformer en détonateur, proposer comme une régénération, une seconde naissance à un homme qui a tendance à se conduire en zombi. Sous une écriture bourrue, Patrick Mosconi recèle des trésors de sensibilité. Malheureusement pour nous lecteurs, il se fait rare.
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