JOHN R. MAXIM

Qui n'a pas vu un de ces films où, parce que la lune cligne de l'œil à Jupiter, un individu d'apparence anodine se transforme en bête sanguinaire ?

Rappelez-vous de cet homme s'arrachant la peau du visage et mettant à nu ses muscles rougeâtres. Souvenez-vous de ses yeux s'enfonçant dans leurs orbites, et du museau de la bête transperçant son visage… et ses poils se multipliant, sa colonne vertébrale déchirant la peau de son dos, et ses pieds fourchus et le hurlement de terreur de la malheureuse fillette qui passait par là !

Souvenez-vous !

Ici l'homme ne se mue pas en bête, mais en deux autres individus : l'un est un tueur bestial, l'autre un mollasson génial. Autant dire qu'avec cette triple personnalité, le type ne va pas tarder à affronter les situations les plus délicates et les plus dangereuses. Car cette chimère intéresse toute une foule d'agences de sécurité.

Etrange histoire qui, malgré les apparences, se rapproche du film « Osterman Week-end », tant le sujet central est la manipulation bien plus que la mythologie.

Décembre 1985