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JOHN MACPARTLAND |
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606Lectures depuisLe jeudi 12 Fevrier 2015
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Une lecture de |
Kingdom of Johnny Cool - 1959. Traduction de Jacques Laurent Bost. Parution Janvier 1960. 192 pages. Il faut savoir rester poli dans la vie, même auprès de ceux que l'on n'aime pas ! Jeune bandit sicilien à la notoriété déjà affirmée, Giuliano est traqué ainsi que sa compagne Maria par des policiers venus spécialement de Rome pour l'emprisonner, ou mieux, l'abattre. Il réussit à échapper aux mailles du filet mais tombe dans un traquenard. Trois hommes le ligotent et l'embarquent laissant sur place Maria et un cadavre qu'ils vêtent des effets du bandit. Pour tous Giuliano est mort. Deux ans plus tard, il réapparaît sous l'identité de Johnny Colini. Entre temps il a subi un entrainement poussé en Europe et aux Etats-Unis sous la férule du Grand Maître de l'Ordre et chef occulte de l'Organisation. Johnny Colini est baptisé Johnny Cool par les Américains lors de son séjour Outre-Atlantique et puis retiré dans son pays natal, l'Italie. Giuliano/Colini est chargé d'une mission particulière et son apprentissage terminé il peut sortir de l'ombre et même se faire remarquer. Ce qui ne manque pas de se produire dans un bar. Le petit bandit sicilien s'est effacé au profit d'un dignitaire de l'Organisation à la prestance, l'assurance, la morgue incontestables. Mark Kromlein, minable truand affilié à l'Organisation, le provoque et Johnny sort vainqueur de l'algarade, attirant l'attention de Dare Guiness, une jeune femme travaillant pour la télévision en écrivant des scenarii. Johnny dont le compte bancaire est abondamment garni est invité à une partie de dés truquée, dirigée par Kromlein et Jerry Murcia. Lorsque l'aube se lève, Johnny a un passif de 25 000 $ qu'il règle à l'aide d'un chèque. A la banque, le chèque n'est pas honoré suite à la décision du Maître de l'Ordre de lui couper les vivres. Johnny doit assumer sa dette. C'est également le signal d'entamer la procédure d'élimination pour laquelle il a été programmé. Si Maria, la compagne sicilienne de sa jeunesse est toujours présente à son esprit, Johnny tombe amoureux de Dare. La jeune femme, alors que se déroulait la partie de dés, a été attaquée et violée chez elle sur l'ordre de Murcia. Johnny la découvre prostrée et n'a aucun mal à remonter la piste des voleurs. Il les tue à l'aide d'un couteau et signe son forfait dans la plus pure tradition sicilienne. Santangelo, grand maître de la Fraternité, un des trois chefs de l'Organisation dans le monde, commence à s'inquiéter d'autant qu'il connait bien le véritable Johnny Colini. Il le soupçonne de posséder de nombreux complices. Entre Dare et Johnny s'établissent des relations amoureuses et la jeune femme succombe au charme du bandit. Johnny participe à une nouvelle partie de dés contre Kromlein et consorts, et cette fois il gagne, récupérant son argent. L'intimidation a résolu son problème financier. L'intimidation mais aussi sa connaissance des noms des différents gros pontifes de l'Organisation ainsi que des signes de reconnaissance. Johnny est fin prêt pour accomplir la mission qui lui a été confiée. Il doit exécuter cinq personnes, une à Los Angeles, deux à Las Vegas et deux à New-York, le tout en un minimum de temps. Une ou deux journées au maximum.
Ce roman contient tous les ingrédients chers à John MacPartland, des thèmes qu'il a utilisés et développés tout au long de son œuvre, alliées à un rythme soutenu, des actions violentes et une complexité des rapports entre les personnages. Entre Giuliano et Maria, un amour féroce, une sexualité exacerbée qui s'éteint chez le Sicilien lorsque lors de son enlèvement Maria est à moitié dévêtue. Giuliano est atteint dans son honneur. Entre Giuliano devenu Johnny Colini, aime Dare mais la méprise à cause du vol qu'elle a subi par sa faute. Et Dare aime et hait tout à la fois Johnny, se transformant d'honnête jeune femme réservée en nymphomane impudique à son contact. Un récit biographique qui n'atteint pas toutefois le chef d'œuvre mais s'inscrit dans une bonne moyenne.
Curiosité : Ce roman, tout comme Le bal des piqués (SN 558) a été édité en 1959 après la mort de l'auteur.
Citation : - Je travaille à un scénario pour la télévision. Une histoire policière, mais traitée d'une manière originale, du moins je crois. - Si c'est original, ça n'ira jamais pour la TV. |