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JACK MURRAY |
OtagesAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
602Lectures depuisLe jeudi 28 Novembre 2013
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Une lecture de |
Hommage au cinéaste Georges Lautner, à travers le roman qui servit de base à son deuxième film, “Marche ou crève”. Intitulé “Otages” (1957), ce livre était signé Jack Murray, qui en publia une vingtaine pour la collection Espionnage du Fleuve Noir. En réalité, c'était un autre alias du duo d'auteurs connu sous le nom de Paul Kenny, les productifs Jean Libert et Gaston van den Panhuyse. Par ailleurs, ils en écrivirent aussi vingt-cinq sous le pseudo de Graham Livandert. Devenu “Marche ou crève !”, ce livre fut adapté par Pierre Laroche, et réalisé par Georges Lautner en 1959. Bernard Blier (Lenzi), Daniel Sorano (Milan), Jacques Riberolles (Stefan), Juliette Mayniel (Édith), Gisèle Sandré (Denise) tenaient les principaux rôles de cette histoire. Les extérieurs furent tournés dans le Limbourg (Belgique) et à Amsterdam. La musique était de Georges Delerue. “Otages” est un solide roman d'aventures, avec son lot de rebondissements, de surprises, et ses personnages typés. Le mérite de ce trépidant suspense d'espionnage consiste à ne pas opposer de façon ordinaire des agents secrets des deux camps. Ce temps de la guerre froide apparaît bien lointain, mais ça reste un sympathique témoignage des intrigues que les auteurs pouvaient inventer à cette époque. Agent secret d'un pays étranger, Milan Putnik débarque en France. Il se rend à Merlebach (Moselle) afin d'y contacter Stefan Borba. Autrefois collègue de Putnik au sein des services secrets de leur pays des Carpathes, Stefan a choisi de refaire sa vie en devenant mineur ici. Putnik est venu lui confier une mission. Décidant d'opérer pour son propre compte, leur ex-confrère Lenzi a des documents à leur vendre. Stefan doit servir d'intermédiaire. Au besoin, il peut même éliminer ce traître de Lenzi. Celui se trouve actuellement à Hamm, dans le Grand Duché du Luxembourg. Bien qu'il soit marié à Denise, et qu'ils aient trois enfants, c'est une mission que Stefan ne peut guère refuser. Sur sa moto, il file au Luxembourg, où il a bientôt rendez-vous avec Lenzi. Quand il arrive chez lui, il trouve Lenzi pendu. C'est avec des agents censés être morts, Kasper et Ansaldo, que Stefan devra traiter. Ils sont accompagnés d'une séduisante brune, Édith. Une carte de l’État-major de l'OTAN indiquant les emplacements des stocks de projectiles atomiques, voilà ce que vend le duo. Ils réclament un million de Francs suisses cash, contre ce microfilm. Stefan transmet la demande à Milan Putnik, qui obtient cette forte somme en l'exigeant de son ambassade. Rendez-vous est pris entre Stefan et Édith, mais c'est un piège. Kasper, Ansaldo et la jeune femme prennent la fuite avec le pactole et le précieux document. La famille de Stefan est prise en otage, afin de l'obliger à retrouver le trio. Ayant obtenu deux semaines de congés, il se rend à Copenhague (Danemark). Disposant d'une adresse, Stefan retrouve vite la piste de la belle Édith. C'est un certain Poul Petersen qui apparaît comme le chef dans cette affaire. Kasper n'est pas loin, non plus : “Les yeux de Stefan allaient de la figure de Kasper au doigt qu'il appuyait sur la détente. Il vit le frémissement de son index, l'infime recul de la gâchette. Son pied quittant le sol à l'instant précis où Kasper tira, frappa son poignet de plein fouet alors qu'un déclic dérisoire tintait.” Les services secrets français de la DST auront aussi leur mot à dire dans cette affaire... |