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Michel MOATTI




Une lecture de
JEANNE DESAUBRY

JEANNE DESAUBRY  

1941. Amélia Pritlowe, après avoir officié toute jeune comme infirmière dans les tranchées en 14-18, est mutée au London Hospital. Après les blessures horribles des militaires de la première guerre mondiale, la voici qui découvre les mutilations barbares des populations civiles exposées au déluge des bombes allemandes de la seconde. Amélia, orpheline de mère, a grandi dans la tendresse d’un père aimant, ce qui, dans l’Angleterre victorienne, n’est pas si fréquent. Le chagrin de la mort de Mr Pritlowe, à un âge vénérable, va se trouver éclipsé par une révélation terrible contenue dans une lettre posthume. La mère d’Amélia, prétendument morte de pneumonie, n’était autre que la dernière victime de Jack l’éventreur. Alors que chaque nuit les bombardiers larguent leurs lots de bombes incendiaires, le service d’Amélia, infirmière chef, est de plus en plus lourd, à la limite du supportable. Malgré ou à cause de cela ? l’infirmière part à la recherche d’information sur son propre passé volé. Entre mythe et fait divers, la fin de la mère d’Amélia est crûment exposée dans les journaux de l’époque: mélange incroyable de crudité et d’imprécision à la fois. Le mystère de ces assassinats non élucidés a fait la part belle aux pires élucubrations. Difficile dans ce contexte d’apprendre quoi que ce soit de fiable. L’adhésion d’Amélia à la « Filebox Society » va lui permettre de rencontrer les spécialistes les plus sérieux, d’étudier les documents les plus solides, rapports de police, d’autopsie, les témoignages de l’époque. Elle va douloureusement cheminer vers une vérité qui n’a pu rester ignorée que parce que les victimes étaient les plus misérables parmi les plus pauvres : des femmes, qui dans la misère effroyable de ce XIXème siècle se vendaient pour une nuit à l’abri ou un quignon de pain. La photographie de ce siècle rappelle, à qui l’aurait oublié, quelle misère régnait dans les quartiers pauvres proches des berges de la Tamise. L’aspect social est souverain, conditionnant le regard de la justice sur les victimes, filles des ruisseaux, filles de peu, filles de rien. Trois couches de passé : le passé de Londres aux rues en ruine, celui qu’explore Amélia dans les documents de la société savante, celui miraculeux, sauvé dans la mémoire du dernier témoin vivant. Et enfin, celui dans lequel l’enquêtrice va s’enfoncer, cette fois à la recherche d’elle-même enfant. Amélia, ce personnage de femme blessée par le passé, dont le présent est difficile, est digne de compassion. Bien que le lecteur subodore que la vérité à venir sera sans doute discutable, elle est si bien amenée qu’on n’a pas envie de chercher ses failles. Moatti mêle intelligemment fiction et reportage, et les partis pris de construction de son roman sont particulièrement convaincants. Le petit carnet d’enquête qui accompagne cet opus convainquant de 350 pages, mérite d’être soigneusement lu à la suite du roman. Il amène encore une nouvelle perception critique : celle de l’auteur dans ses recherches.

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