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VINCENT MIRABEL |
Hollywood Crime StoriesAux éditions FIRST ÉDITIONSVisitez leur site |
2738Lectures depuisLe vendredi 10 Juin 2011
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Une lecture de |
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Selon une formule ayant fait ses preuves, cet ouvrage évoque une quinzaine de faits divers à scandale. Il est bon de préciser que le titre, fort attractif, est ne reflète pas exactement le contenu. En effet, l’auteur revient sur des affaires hollywoodiennes, mais pas seulement. Sont ici retracés le décès en 1920 à Paris de la jeune actrice américaine Olive Thomas, l’inévitable affaire Roscoe Fatty Arbuckle en 1921, la mort suspecte en 1922 du cinéaste William Desmond Taylor, le cas de l’acteur et réalisateur Max Linder dans les années 1920, l’étrange mort du producteur de cinéma Thomas Ince en 1924. Si le groupe de presse de Randolph Hearst s’est acharné sur Fatty Arbuckle, il donne au contraire une consigne de silence à ses journalistes pour l’affaire Thomas Ince. Sont aussi racontées le cruel meurtre d’Elisabeth Short en 1947, plus connue sous le nom d’affaire du Dahlia Noir, sur laquelle l’ancien détective Steve Hodel a peut-être fait la lumière; les dernières heures de Marilyn Monroe; Charles Manson et son clan criminel, qui assassinèrent entre autres l’actrice Sharon Tate, alors l’épouse de Roman Polanski; et la mort par noyade de la comédienne Natalie Wood, probablement accidentelle suite à un mauvais concours de circonstances. Voilà déjà de quoi intéresser les lecteurs voulant se remémorer ces faits divers anciens qui firent grand bruit. Vincent Mirabel évoque encore un cas aux marges du cinéma et de la politique française, l’affaire Markovic. Si Alain Delon et le couple Pompidou furent cités dans le but de leur nuire, il s’agissait avant tout d’un méli-mélo entre truands et services secrets. Autre mort tragique, celle du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini. Est-ce son goût pour la provocation qui entraîna la mortelle agression du réalisateur homosexuel par trois costauds, peut-être mafieux ? De son vivant, Pasolini avait subi 160 attaques en justice autour de ses films. On n’est toujours pas sûr de savoir qui l’a fait assassiner. À divers titres, quatre autres cas sortent du lot dans ce livre. La destinée troublée de l’actrice Jean Seberg qui, après de brillants débuts, ne concrétisa jamais la vraie carrière qui lui était promise. Militante pour les droits des Noirs américains, elle fut longtemps sous la surveillance d’un service du FBI, ce qui la perturbait sérieusement. Ses divers mariages et relations masculines ne plaidaient pas non plus pour la stabilité. Elle finit par se suicider à Paris en septembre 1979. Dans un premier temps, le parcours de John Holmes pourrait prêter à sourire. Extrêmement membré, il fut la star des films pornographiques de la décennie 1970. John Holmes goûtait à tous les excès, sexe, drogue et alcool. En 1981, il fut impliqué dans un règlement de comptes entre truands. Il vécut ensuite une longue période tourmentée entre sa jeune amante mineure, qu’il traitait presque en esclave, et son épouse en titre. Pourchassé, il finit par témoigner au procès concernant la tuerie de l’été 1981. C’est dans un hôtel de Bangkok qu’en juin 2009 fut retrouvé mort l’acteur David Carradine. Carrière en dents de scie pour le héros de la série télé Kung-Fu, et des Kill Bill de Quentin Tarentino. Âgé de 72 ans, David Carradine s’est-il suicidé ? Le scénario était un peu plus compliqué que ça. Un chapitre très intéressant est consacré à la mort du producteur de cinéma Gérard Lebovici. Cet homme, qui avait fait fortune en finançant les films des plus grandes stars françaises, fut assassiné dans un parking souterrain en mars 1984. Il comptait beaucoup d’amis, mais ne manquait pas d’ennemis non plus. Vincent Maribel propose une dizaine de possibilités. Mais c’est surtout la personnalité très originale, voire ambiguë, de Lebovici qui reste ici passionnante... Pour tous les cas cités dans ce livre très intéressant, il ne s’agit pas de fictions mais d’histoires vraies, devenues pour certaines légendaires. |