|
![]() |
CRAIG MCDONALD |
La Tête De Pancho VillaAux éditions 10/18Visitez leur site |
1698Lectures depuisLe jeudi 23 Septembre 2010
|
![]() |
Une lecture de |
![]() |
Dans l’Amérique de 1957. Romancier chevronné, Hector Lassiter est un homme mûr ayant connu une vie chargée. Depuis quelques jours, il est accompagné du jeune journaliste Bud Fiske. Celui-ci a entrepris d’écrire un article-fleuve sur le célèbre écrivain, pour un magazine. Le duo a rendez-vous avec Bill Wade dans l’arrière-salle d’une auberge de Ciudad Juárez. Baroudeur interdit de séjour aux Etats-Unis, Wade propose une curieuse mission à Hector Lassiter. Le sénateur Prescott Bush paie une fortune pour qu’on lui ramène la tête du défunt Pancho Villa. Entre mythe et histoire, ce trophée intéresse une société secrète de l’université de Yale composée de personnes puissantes, la Skull and Bones. Alors que Wade remet à Lassiter le crâne de Pancho Villa, les fédéraux mexicains interviennent. Affrontement sanglant, qui coûte la vie à Wade. Le duo s’enfuit et franchit la frontière. Ils font une halte chez Lassiter, au bord du Rio Grande. Les voilà attaqués à plusieurs reprises par des étudiants d’autres confréries de Yale. À chacun, Lassiter remet un faux exemplaire de la tête convoitée. L’écrivain est conscient que plane un réel danger : “Un chasseur de tête incendiaire, armé d’une mitrailleuse, se cachait quelque part près d’ici… un véritable tueur de sang-froid, implacable, qui voulait mettre la main sur la caboche de Pancho […] À présent, notre survie dépendait peut-être de notre capacité à régler ce micmac.” En passant par El Paso, le duo cherche des détails sur Emil Holmdhal, l’assassin supposé de Pancho Villa. Puis Lassiter et Bud Fiske doivent faire un détour par la Californie, pour un détail à régler. À Venice, Orson Welles y tourne “La soif du mal”. Ces retrouvailles sont l’occasion d’évoquer un ex-ami commun, Ernest Hemingway. Surtout, Lassiter y retrouve une ancienne amante, qu’il surnomme La Boche : Marlene Dietrich. Néanmoins, les deux possesseurs de la tête de Villa restent en danger. Pourchassé par des bandits mexicains, le duo embarque la belle Alicia et poursuit son périple aventureux à travers le pays. Une mission encore bien plus risquée que ne l’imaginait Hector Lassiter. Certes, ils en sauront plus sur la mort de Pancho Villa, en rencontrant Emil Holmdhal. Mais il semble bien que des agents de la CIA veuillent les intercepter… L’affaire connaîtra un double dénouement, en 1967, puis trois ans plus tard. Sans doute peut-on parler d’une road-story criminelle aux péripéties mouvementées. Tout en précisant que l’humour décalé du narrateur est un plaisir. Pourtant, d’autres éléments sont encore à retenir. Car l’histoire de Pancho Villa est symbolique des relations entre les Etats-Unis et le Mexique. Surtout, l’auteur restitue l’ambiance américaine de cette époque avec beaucoup de doigté, de finesse… |