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RENAUD MARHIC |
Korrigans ConnectionAux éditions EDITIONS DU BARBU |
2533Lectures depuisLe mardi 18 Mai 2010
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Une lecture de |
Collection Polars et Grimoires
Le petit village de Pontreau, dans les Côtes d’Armor, voit sa quiétude troublée par d’étranges événements dépassant l’entendement. Certains habitants, que l’on ne peut tous soupçonner d’être sous l’emprise de boissons alcoolisées, ont vu d’étranges petits personnages déambulant dans le hameau de Ty–Dystro ressemblant à s’y méprendre à des singes. Une perturbation qui alerte la gendarmerie, laquelle fait remonter les informations recueillies jusqu’au ministère de l’Intérieur. Le professeur Morin, directeur de l’asile psychiatrique local tient des propos incohérents tandis que madame Dupich, ergothérapeute est retrouvée pendue à une branche dans le parc de l’établissement. Et comme si cela ne suffisait pas c’est le petit village de Restick dans le Morbihan qui est bientôt victime de ces drôles de créatures. Au départ le déplacement de trois menhirs sortis de leur alignement fait jaser et intrigue. Un cirque de nains, le Grand Cirque du Petit Peuple s’est installé non loin, avec à sa tête Chiche Keupon, un musicien. Et tandis que le ministre de l’Intérieur est attendu, le barde Cernunnos déclame une chanson répétant à l’infini le même refrain lancinant, énonçant en breton les jours de la semaine en s’arrêtant à Di-merc’her (Mercredi). Dans un café René Le Brac organise une conférence de presse ayant pour sujet les Korrigans, son idée fixe, mais les journalistes conviés à écouter ses délires filent à l’anglaise, sans écouter la fin de la parlotte. Sandrine Lajue, la seule a être restée jusqu’au bout est découverte peu après enveloppée dans un drap de lit entortillée comme dans un cocon, parvenant à mettre en fuite ses agresseurs qu’elle dépeint comme cinq petites silhouettes, noirs et velus. La télévision s’empare de l’affaire Le Brac en la personne de Laurie Madison, présentatrice vedette de l’émission La Passion Laurie, une jeune femme passablement déjantée et ses deux compagnons, l’un caméraman, l’autre, preneur de son. Au ministère de l’Intérieur, Jacquelin de Pontreau et son fidèle secrétaire, Jean-Philippe Jégou suivent les événements avec attention car ils sont concernés par ce qui se passe. Jacquelin de Pontreau et Jean-Philippe Jégou, amis fidèles depuis plus de quarante ans ont été élevés au pensionnat Notre-Dame des Glaïeuls et formaient à l’âge de onze ans Les 5 du Mystère, comme avait qualifié la petite bande le préfet de discipline. Cinq inséparables qui avaient la particularité d’être orphelins et se nommaient, Pontreau alias Pitaine, Jégou dit Fidèle, Albert Morin dit La Science, Loïg Awen dit Pipelet et enfin François Goupil dit Croque-notes. Inséparables, ils exploraient lors de leurs sorties le Bois de la Nuit, à la recherche des Fées. Or ces cinq là sont reliés aujourd’hui dans cette affaire puisque le Professeur Morin n’est autre que la Science, et Loïg Awen le barde Cernunnos. Manque à l’appel François Goupil et la DCRI est saisie d’un avis de recherche. Goupil était musicien dans l’orchestre du cirque du Petit Peuple mais a disparu. Car il semble bien que quelqu’un tire les fils d’une marionnette chargée d’exhumer les Mystères du passé. Quant à Paul-Henry Beaupré-Lavalette, étrange personnage qui n’exerce aucun métier réel, peut-être écrivain et conférencier, mais véritable maître à penser dont se réclament quelques dizaines de milliers d’adeptes, il affirme avoir réussi à extraire l’ADN de Korrigans fossilisés auprès de Laurrie Madison complètement dépassée par les révélations du maître. Puisant dans des ouvrages d’archéologues et ethnologues de la fin du XIXème siècle, début XXème, tels que Zacharie Le Rouzic, René-François Le Men ou encore Paul Sébillot, Renaud Marhic nous entraine dans les légendes bretonnes, à la recherche des Korrigans, ces lutins ancrés dans la tradition et le folklore celtiques ou gallos. Mais cette histoire, dont il est inutile de rechercher des ressemblances avec des personnages existant ou ayant existé puisque l’action se déroule en 2017, est une fiction particulièrement réjouissante puisque même les services du contre-espionnage s’intéressent aux péripéties décrites avec une verve et un vocabulaire riche sortant de l’ordinaire. Le présent ou plutôt le futur proche est entrecoupé du retour en arrière, de la narration des événements qui se sont déroulés en 1976 par la Bande des 5. Renaud Marhic est un passionné de la Bretagne, de ses légendes, de son folklore et du petit peuple de l’herbe que représentent lutins, elfes, farfadets et autres Korrigans, mais surtout il aime faire partager sa passion. Pour preuve ses écrits destinés à la jeunesse, dont Lutins en milieu urbain, Lutins à la mode de Bretagne ou Petit bêtisier féérique, tous ouvrages parus aux éditions AK. Mais une passion qui ne l’aveugle pas et il sait se moquer de certaines croyances, légendes, extravagances tout en impliquant des services d’état débordés entre réalité et fantastique. |
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