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GILLES MORRIS-DUMOULIN |
La Gâchette FacileAux éditions L'ARGANIERVisitez leur site |
1891Lectures depuisLe lundi 23 Decembre 2008
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Une lecture de |
Le détective Peter Warren connaît bien les jeunes du petit club de foot de banlieue, animé par son copain Jean-Marc. Il s’aperçoit que l’un d’eux, Roland, est moins intéressé par le sport que par ses livraisons d’armes. C’est un peu de la faute de Peter Warren si le 357 Magnum que baladait Roland disparaît dans la nature. Entre temps, quelqu’un l’a dérobé et planqué. Dangereux entre les mains d’un inexpérimenté, ce genre de flingue. Surveiller de nuit l’enceinte du club ne donne pas grand résultat pour Peter et Jean-Marc. Réunir l’ensemble des jeunes entraîne une chaude ambiance, limite pugilat, mais rien de concret. Le soir suivant, Peter continue à observer le quartier, estimant qu’il y a trop de monde en vadrouille autour de lui. Il comprend que le voleur du 357 Magnum va certainement braquer le supermarché du coin. Il convainc le jeune braqueur d’éviter les bêtises. Le jeune François a juste été tenté, mais ce n’est pas un dur. Il s’est séparé de l’arme, qui a de nouveau disparu. Dès le lendemain, c’est François lui-même qui est porté manquant. Sa jolie sœur Cynthia s’inquiète. Tandis que Peter et elle recherchent le jeune homme, le couple est cerné par quelques nerveux prêts à la baston. Même si le détective sait se défendre, Jean-Marc et ses footballeurs arrivent à la rescousse. Quand Peter veut interroger le jeune Roland, il le retrouve mort chez lui. Chute accidentelle, mais provoquée par une dispute, selon toute probabilité. Grâce au carnet où Roland consignait son négoce, Peter se rend chez son fournisseur. La villa de celui-ci comporte une pièce sécurisée pour y cacher un stock d’armes. Pièce où le fournisseur et son petit ami ont été abattu avant l’arrivée de Peter. Le détective réussit à fuir les lieux où on voulait le piéger. Le jeune François avait trouvé refuge chez Peter. Il vient d’être kidnappé par un duo de costauds. Peter prend les deux sbires en filature jusqu’à la propriété de leur big boss. Mais il lui reste encore quelques épreuves à traverser avant d’arriver au bout de cette affaire… Il s’agit d’une des aventures inédites de Peter Warren. Cette “nouvelle époque” est aussi agitée que sa première série d’enquêtes, publiées il y a quelques décennies. Détective privé dans la meilleure tradition, il sait aussi bien montrer sa force que son humanisme. C’est bien dans une “banlieue sensible” d’aujourd’hui qu’il mène ses investigations autour d’un trafic d’armes. Un sujet d’une intemporelle actualité, traité avec cette pointe d’humour qu’on aime chez ce héros. Si la narration est d’une très belle fluidité – ce qui est la marque des bons romanciers – il convient aussi de souligner la qualité de l’intrigue : des personnages d’abord de second plan devenant importants, des détails qui ouvrent de nouvelles pistes, par exemple. Aucun doute, G.Morris-Dumoulin nous propose toujours des romans fort excitants.
Lors d’une vérification surprise d’identité dans le métro, Peter Warren, détective privé franco-américain, est intrigué par le comportement d’un adolescent qui tient un sac plastique dans une main, comme s’il transportait toute sa fortune dedans. Ce gamin, il est sur de l’avoir déjà vu. Il le suit jusqu’en proche banlieue et reconnaît enfin Roland, un des mômes qui participent de temps à autre aux matchs de foot organisés sous la houlette de Jean-Marc, éducateur social. Roland qui a été surnommé la Feignasse pour son peu d’empressement à taper dans la balle. Warren le hèle et Roland prend la poudre d’escampette alors qu’il allait jeter son sac dans une poubelle. Il le rattrape enfin mais le sac est vide. Devant l’insistance de Warren, Roland avoue qu’il trimbalait un flingue. Il l’a balancé par dessus le mur de l’enceinte mais les recherches effectuées n’aboutissent à rien. Même quand Jean-Marc et ses footeux sont appelés à la rescousse. Warren est persuadé que l’arme ne s’est pas volatilisée pour tout le monde. Un qui est embêté c’est Roland, qui va devoir rendre des comptes à son employeur, car il sert régulièrement d’intermédiaire. Et un 357 Magnum, ce n’est pas du petit calibre. Warren ne désarme pas et en vadrouillant le soir dans la cité il empêche un des gamins, qui a récupéré l’arme, de s’approprier la recette d’une supérette. Mais ce n’est qu’un épisode car le gamin disparaît, tandis que Roland va devoir rétrocéder, par cas de force majeure, l’appartement trois pièces qu’il habitait au grand dam de ses voisins qui le convoitait. Quant à Warren il tombe sur des cadavres qu’il aurait préféré rencontrer vivants. G. Morris-Dumoulin, qui a fait les beaux jours de la collection Un Mystère aux Presses de la Cité, puis celle de Spécial Police au Fleuve Noir, n’a pas dit son dernier mot, ni écrit son dernier livre. Ecrivain éminemment populaire, possédant plusieurs flèches à son arc littéraire, puisqu’il a aussi bien écrit des romans noirs, policiers, d’espionnage et de science fiction, qu’il a débuté comme traducteur, qu’il a rédigé un livre de souvenirs, “ Le Forçat de l’Underwood ” chez Manya, l’auteur nous prouve si besoin en était que le talent ne s’effrite pas avec l’âge. Devant l’agression, sympathique mais hargneuse des jeunes auteurs actuels, il démontre qu’il a encore quelque chose à dire, à écrire, et que sa vision du monde n’est pas forcément celle d’un rétrograde. Un roman qui fleure bon les années 60, mais dans lequel G. Morris-Dumoulin s’intègre à notre époque, époque qu’il analyse parfois avec causticité. Collection Dur à cuire |
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