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PETER MOORE SMITH |
Les écorchésAux éditions POINTSVisitez leur site |
1293Lectures depuisLe mercredi 21 Fevrier 2007
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Une lecture de |
Les liens qui unissent les membres d’une famille ne doivent pas tout à l’amour. Il n’est pas rare que la haine en soit un élément essentiel. Tel est le postulat qu’adopte Peter Moore Smith dans « les écorchés ». La famille qu’il met en scène semble des plus banales, des plus normales. Comme toutes les familles, elle est constituée de parents et d'enfants. Hannah est la mère et le père… il est parti voilà une vingtaine d’années… Certes, la mère entrevoit parfois des fantômes, mais elle n’en reste pas moins la mère d’Eric, de Pilot et de Fiona. Eric, l’un des enfants, est un brillant neurochirurgien reconnu et respecté. Pilot, quant à lui, n’est rien de tout ça, il est juste schizophrène à forte tendance paranoïaque. Et Fiona, elle a disparu voilà une vingtaine d’années… très peu de temps avant le départ du père… très peu de temps avant que se déclarent les troubles de Pilot. Finalement, à ce stade, seul l’amour peut expliquer le comportement de chacun des membres de cette fratrie. N’est-ce pas l’amour pour Fiona qui explique les visions de Hannah ? N’est-ce pas l’amour pour Fiona qui explique le départ du père ? N’est-ce pas ce même amour qui explique les troubles de Pilot ? Et enfin, ne peut-on pas penser que la réussite d’Eric s’explique par sa volonté de surmonter le traumatisme dû à la disparition de Fiona ? N’y aurait-il que de l’amour dans cette famille ? Peut-être pas… Les troubles de Pilot s’accentuent, à tel point qu’on n’a pas d’autres choix que de l’hospitaliser. Mais cela ne met pas un terme à sa crise aiguë. Et à la psychologue, qui s’occupe de lui, il révèle son terrible secret : son frère Eric est le meurtrier de sa sœur Fiona. La psychologue n’a pas d’autre choix que de se mettre en quête de la vérité et, pour cela, de démêler l’amour de la haine. |