la vieille folle de Nadine MONFILS


La Vieille Folle MONFILS621

NADINE MONFILS

La Vieille Folle


Aux éditions CLAUDE LEFRANCQ

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Le mercredi 14 Mai 2020

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Nadine MONFILS




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Couverture et illustrations de René Follet. Préfaces de Jacques Lippe et Stéphane Steeman. Postface de Paul Couturiau. Collection Attitudes. Editions Claude Lefrancq. Parution 13 novembre 1991. 174 pages.

ISBN : 9782871530459

Le prototype de Mémé Cornemuse ?

La vie n’est pas triste chez la vieille Henriette et son mari Adelin. Enfin, cela dépend de quel côté on se place. Mais Cécile, qui vit chez ses grands-parents depuis que ses parents sont décédés, Cécile quinze ans, trouve toujours moyen de rire. Cela efface le chagrin.

Adelin s’amuse, lorsqu’ils sont à table, à lui peloter le genou ou la cuisse, et à glisser sa fourchette dans son corsage afin d’établir un état des lieux. Henriette ne voit pas, ou fait semblant, les privautés de son mari, mais elle arrive toujours à se venger.

Depuis plus de quarante ans qu’ils sont mariés, l’amour qui les liait est effacé depuis belle lurette, en supposant qu’ils se soient aimé un jour. Ce ne sont que récriminations, reproches, attaques verbales à défaut d’être physiques, et Cécile rigole dans son coin. Du grotesque, du loufoque, du Grand-Guignol revu par Rabelais, oui, je sais Rabelais c’était avant le Grand-Guignol, mais je parle de l’esprit, un peu à la sauce des Branquignols. Du décapant qui amuse Cécile mais en même temps l’importune.

Et puis un beau jour elle s’en va, au hasard des grands chemins. Et cinq ans après elle revient, un peu plus enveloppée au niveau de la taille. Elle dit qu’elle est enceinte et vient trouver refuge auprès d’Henriette la grand-mère devenue veuve. Adelin mange les pissenlits par la racine, lui qui préférait les camemberts puants et les plats roboratifs que lui préparait Henriette à base de conserves bombées. Si elles sont bombées, c’est parce qu’elles sont pleines de vitamines. Parait-il.

Donc Cécile s’installe là-haut, sur la mezzanine, tandis qu’Henriette a aménagé le rez-de-chaussée, regardant la télé sans le son et écoutant la radio en même temps. Se succèdent des épisodes drôlatiques ponctués de moments, de petits moments, de tendresse. Henriette apprécie les petits verres de vin, de préférence du Fleurie ou autres bonne bouteille puisée dans la cave d’Adelin.

Henriette est dévote, entourée de reproductions de la Vierge provenant d’un peu partout, elle n’est pas regardante, allumant des bougies donnant l’impression d’être confinée dans une chapelle. Car si Henriette est confinée chez elle, elle reçoit des appels téléphoniques, et même parfois du monde. Comme elle est acariâtre elle n’apprécie pas forcément ces visites, sauf quand c’est Julleke qui vient lui dire un petit bonjour à vélo. Car Julleke est un coureur cycliste qui connu son heure de gloire en terminant quinzième d’une course de village. Ou quelque chose comme ça. Et puis il connait bien Eddy, le grand Eddy à qui il a dédicacé un jour une de ses photos.

Cécile surprend sa grand-mère le soir ouvrant la porte d’une espèce placard et marmonnant, offrant sa pitance à la cuiller à un mannequin qu’elle a surnommant Adelin, habillé avec les vêtements du grand-père. Et comme Cécile connait maintenant son secret, elle sort le mannequin de sa cache de temps à autre, l’installe sur une chaise, lui parle. Elle le tarabuste aussi, elle le maltraite, le traîne comme une vieille loque, comme si c’était véritablement le grand-père sur lequel elle passe ses nerfs. Ça lui fait du bien, ça la calme, relativement.

Il y a le curé qui vient aussi, mais qui n’est pas habitué au Fleurie, lui qui ne boit que de petits verre de vin de messe. Alors quand il repart, il est beurré comme uns biscotte enduite des deux côté de margarine.

Cécile est constamment entre rires et larmes, jusqu’au jour où… Non, je ne vous dévoilerai pas la fin. Ce serait faire injure à Nadine Monfils qui a mis tout son cœur et peut-être une forme de vengeance, dans cette histoire désopilante. Et l’on ne peut s’empêcher de penser à Mémé Cornemuse, qui deviendra par la suite une héroïne incontournable de l’œuvre de Nadine Monfils, Henriette en étant peut-être le prototype. Et si un film un jour était adapté de ce roman, on peut rêver, je verrais bien Yolande Moreau dans le rôle d’Henriette.

Je ne vois pas pourquoi on ne laverait pas la vaisselle dans laquelle on se lave, puisque c’est nous qui mangeons dedans ! réplique la grand-mère avec une logique imparable. On voit bien que c’est pas toi qui paie la note à la fin du mois.

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