Les vacances d’un serial killer de Nadine MONFILS


Les Vacances D’un Serial Killer MONFILS190

NADINE MONFILS

Les Vacances D’un Serial Killer


Aux éditions BELFOND


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Le vendredi 4 Mars 2011

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Nadine MONFILS




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

En Belgique, les Destrooper partent en vacances. C’est à Blankenberge, station balnéaire de la Mer du Nord, qu’ils ont réservé leur séjour. Alfonse Destrooper, le père, est fabricant de boulettes sauce lapin, délicieuse spécialité liégeoise. Son épouse se prénomme Josette. Leurs deux enfants, des ados, les accompagnent. Josette a appelé son fils Steven, en hommage à l’acteur Steven Seagal. Avec sa caméra sans cesse en action, il se prendrait plutôt pour Spielberg. Leur fille se nomme Lourdes, en référence à celle de Madonna. Un duo de glandeurs, selon leur père. Pour ces vacances, ils traînent avec eux la mère de Josette.

Dans sa caravane tractée par la voiture de son gendre honni, mémé Cornemuse ne gêne personne. Enfin presque, car cette cabane sur roues va se détacher au cours du trajet. Ce qui oblige mémé Cornemuse à faire de l’auto-stop jusqu’à destination. C’est là qu’elle fait connaissance avec Jean-Mi. Suite à quelques incidents, elle invite cet automobiliste perturbé à partager sa chambre et son lit. De leur côté, le voyage des Destrooper est un peu agité. Un motard dérobe le sac de Josette, qui contient l’argent des vacances. Sur une aire de repos, une pause s’impose. C’est là que Steven et Lourdes filment dans les WC de la cafétéria le cadavre du motard voleur. Ils craignent que leur père ne soit l’assassin, mais un détail les détrompe.

Après avoir récupéré la caravane vide de la mémé, les Destrooper arrivent enfin à Blankenberge. La pension de famille Les mouettes rieuses n’est pas des plus luxueuses. Pas de vue sur la mer, comme annoncée, la plage étant d’ailleurs assez éloignée. Et la première nuit, la chambre d’Alfonse et Josette est bientôt inondée. Ça, c’est un coup de mémé Cornemuse, qui a cassé la chasse d’eau, mais laisse son poltron de gendre payer les dégâts. S’il s’est écrasé devant le proprio de l’hôtel, Alfonse n’a pas peur de s’en prendre à une gamine qui l’asperge de sable sur la plage.

Tandis que Steven et sa sœur continuent à filmer, mémé Cornemuse transforme sa caravane en cabinet d’extralucide. Jean-Mi devenant un peu encombrant, elle voudrait trouver le moyen de s’en débarrasser. Justement, un certain Biloute s’est installé à la pension de famille. Mémé ne tarde pas à comprendre que le sens moral de cet homme-là est assez relatif. S’ils gagnent ensemble au loto et qu’il l’aide pour Jean-Mi, elle imagine déjà quel beau couple ils formeraient. Josette n’a pas du tout apprécié les frasques supposés de son mari dans un bistrot du coin. Elle décide de prendre l’air sans sa famille…

C’est une comédie pleine de drôlerie que nous propose Nadine Monfils. On sait qu’elle ne manque pas d’une fantaisie débridée. Petite amertume, malgré tout, quant à la situation de son pays natal. “Plat pays, morne plaine. La Flandre est devenue triste avec ses Flamingants qui lui ont écrasé le cœur à coup de bottes de SS. Ici, tu demandes ton chemin en français, et on ne te répond pas. Tout juste si on ne te fusille pas !” Retenons le feu d’artifice burlesque, l’humour (noir) omniprésent. Voilà un roman aux multiples péripéties, où l’on ne redoute pas de côtoyer des cadavres sanguinolents, puisque ça nous fait rire. “Avec de gros efforts, elle parvient à le hisser dans le casier de bois sous la banquette. Petit problème, la paluche gauche du gaillard ne rentre pas dedans (…) Soudain, il lui vient une idée de génie. Elle ouvre le tiroir de sa kitchenette et en extirpe un couteau de boucher. Et là, d’un geste de bûcheron, vlan, elle lui tranche la main.” Tous les personnages sont excessifs, caricaturaux à outrance, ridiculisés pour notre plus grand plaisir. L’auteure adorant croquer ce genre de vieille dame indigne, c’est surtout la mémé qui est irrésistible. Un très bon moment de détente attend les futurs lecteurs, c’est certain.

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CLAUDE LE NOCHER
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Une autre lecture du

Les Vacances D’un Serial Killer

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Editions Pocket N°14972. Parution 7 juin 2012. 256 pages.

ISBN : 978-2266222303

Première édition : éditions Belfond. Parution le 17 février 2011.

Avec la mer du Nord pour seul terrain vague…

Le soleil au bord de la Mer du Nord, ça existe. Du moins Alphonse Destrooper, surnommé Fonske, fabricant de boulettes à la sauce lapin à déguster avec des frites une fois et même plusieurs, Alphonse donc, accompagné de sa femme Josette et de ses deux enfants, Steven, qui doit son prénom à Steven Seagal, une lubie de la mère, et Lourdes, comme la fille à Madonna, autre lubie de Josette, le pense, l’espère. Direction Blankenberge.

Accrochée derrière la voiture, la caravane Wa-Wa, possession de la mémé qui est à l’intérieur. Un cas que cette mémé, appelée Mémé Cornemuse à cause de son faible envers les Ecossais qui ne portent pas de culotte. Son phantasme à elle.

Josette est longue à se préparer car elle tient à faire impression aux nombreux touristes, qui ne vont peut-être pas se déplacer jusqu’à Blankenberge, et c’est attifée d’un immense chapeau de paille qu’elle s’installe dans le véhicule. Pendant ce temps les deux adolescents sont occupés, surtout Steven, à tripoter une caméra et ils espèrent bien pouvoir ramener de leur séjour un petit film sympathique.

Mais le voyage débute mal. Un motard chipe le sac de Josette et tout l’argent du voyage s’envole. Comme quoi il ne faut pas rouler les vitres ouvertes. Puis Josette en se retournant plante son chapeau de paille en forme de lampadaire dans l’œil d’Alphonse. L’accident est inévitable et la caravane se décroche. Le véhicule n’a pas grand-chose mais Mémé Cornemuse reste en rade. Pas de quoi s’affoler, elle fait du stop et gagne quand même l’auberge miteuse où la famille doit passer ses vacances.

La promesse de voir la mer de sa fenêtre est une tromperie. Enfin, pas tout à fait, car une glace, comme l’on en trouve dans certaines sorties de cour ou à des carrefours dangereux, est posée dans la cour et en la lorgnant on peut voir la mer de l’autre côté de la maison.

Les péripéties tragi-comiques s’enchaînent sans discontinuer. D’abord dans la station service où s’arrête Alphonse pour procéder à une miction, Steven et sa sœur filment pour occuper le temps. Ils découvrent un cadavre dans l’une des toilettes et reconnaissent leur voleur. Alphonse se serait-il vengé ? Mémé Cornemuse n’est pas en reste car il ne faut pas lui monter sur les pieds (une façon de parler). Résultat, l’homme qui l’avait prise en stop, et après aussi d’ailleurs avec son consentement, se retrouve à l’état de nature morte cachée sous le canapé de la caravane. Et d’autres individus vont connaître le même sort. Mémé Cornemuse n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs d’ailleurs, et tout pantalon masculin qui passe à sa portée est riche de promesses charnelles.

Les vacances de rêve se transforment peu à peu en cauchemars pour les personnages de ce roman, sauf pour Mémé Cornemuse qui se sort toujours de situations difficiles et pour le lecteur qui s’amuse à découvrir ces multiples épisodes grandguignolesques. Et de nouveaux personnages qui s’infiltrent dans cette histoire et n’en ressortiront peut-être pas, sauf les pieds devant.

Un roman délicieusement amoral dans lequel Nadine Monfils se déchaîne via Mémé Cornemuse, laissant libre court à son imagination débridée et réjouissante. Ce qui ne l’empêche pas en certaines occasions d’édicter des vérités premières.

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PAUL MAUGENDRE
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